Haas, Fanuc et OnRobot se sont associés pour améliorer l'apprentissage des élèves ingénieurs de l'ECAM LaSalle.
Inauguré il y a un an au sein de l’école d’ingénieurs privée ECAM LaSalle à Lyon, le Gene Haas Center, regroupant des machines-outils ultramodernes, vient d’être complété par un cobot implanté par Haas, Fanuc et OnRobot.
Alors qu’il survole son marché intérieur avec plus de 50 % de parts de marché, le spécialiste américain des machines-outils Gene Haas n’a pas cette envergure en France avec seulement 10 % du parc installé. Il a donc décidé de reproduire dans l'Hexagone son modèle américain en proposant aux écoles d’ingénieurs de leur mettre à disposition des machines-outils dernier cri dans l’espoir de créer une sorte de réflexe Haas à l’endroit des décideurs de demain.
Sur la région, c’est l’ECAM LaSalle qui a été choisie pour son projet éducatif visant à reproduire en interne toutes les composantes d’une PME : conception d’un produit (via un FabLab), fabrication, contrôle, packaging (via un centre d’usinage) et expédition (via un local dédié à la gestion des flux). Dans un bâtiment de 350 m², la société Haas a donc implanté un centre d’usinage comptant 7 machines-outils complétées par d'autres appareils et un dispositif de gestion de l’outillage et de maintenance prédictive. Un projet à 2,6 millions d’euros qui n’a coûté que 500 000 euros à l’école avec l’avantage de remplacer un atelier vieillissant.
Un cobot préfigurant la PMI de demain
« Les investissements se poursuivent avec la création d’un centre d’excellence de la cobotique au service de l’usinage », explique Nicolas Carron, enseignant-chercheur et responsable des plateformes techniques de l’ECAM LaSalle. Haas est à nouveau intervenu pour adjoindre à l’une de ses machines un bras robotisé Fanuc muni d’un préhenseur OnRobot. Coût pour l’établissement : 70 000 euros. « L’objectif d’un cobot est de décharger l’opérateur de tâches pénibles, à faible valeur ajoutée ou de l’assister en étant sa troisième main ».
Une pédagogie bouleversée
L’arrivée de cette plateforme technologique a modifié la pédagogie. Les travaux pratiques ont laissé la place pour chaque étudiant à la création d’un projet global permettant d’utiliser toutes les technologies. Plus encore avec le cobot. « L'ECAM LaSalle colle ainsi au plus près des besoins des industriels » estime son directeur général Didier Desplanche.
La plateforme est également ouverte à des projets personnels (l’ECAM LaSalle dispose d’un incubateur) et même à des personnes extérieures, le tout mâtiné d’un esprit très collaboratif.