Annecy affiche une baisse de 22 % des réservations de logements neufs.
Dans un contexte économique et sociétal inédit, le marché des logements neufs sur le Sillon Alpin (l’axe Grenoble-Chambéry-Aix-Annecy-Genève) a subi en 2020 une forte baisse du nombre de contrats de réservation, avec une baisse de 25 %.
C’est l’une des conclusions de l’enquête annuelle menée par la FPI Alpes, à l’exception notable du bassin de Chambéry (Savoie) où le duo promoteurs-acheteurs a maintenu le même niveau de réservations qu’en 2019, à 2 % près, avec 587 réservations en collectif neuf.
Plus au nord, le marché de Grand Lac (28 communes autour d’Aix-les-Bains/Savoie) broie du noir et accuse une baisse de 40 % avec 298 logements neufs réservés. Jamais, depuis cinq ans, le secteur n’était descendu au-dessous de 400 logements neufs réservés par an.
Du côté de la Métropole grenobloise (Isère), une certaine résistance est à souligner même si le marché est en régression, avec des contrats de réservation en baisse de 14 % par rapport à 2019, à 863 logements. Il s'agit du niveau de réservations le plus bas depuis 2014.
Des espoirs dans le Plan de Relance pour la construction durable
Le marché du Grand Annecy (Haute-Savoie) accuse quant à lui une chute plus importante avec 24 % de réservations en moins, soit 791 logements neufs réservés. Et si, depuis 2014, le secteur dépassait les 1.000 logements neufs chaque année, il faut remonter aux années 2012 et 2013 pour retrouver un niveau d’activité commerciale aussi faible.
Enfin, le Genevois Français n’est pas loin du marasme de Grand Lac avec une baisse de 33 % du nombre de logements neufs réservés (1.468 unités). Il faut remonter cette fois à la décennie précédente, en 2008, pour retrouver un résultat plus faible.
Les perspectives pour 2021 pencheraient du bon côté de la balance, selon les professionnels. Ils espèrent que le Plan de Relance pour la construction durable incitera les élus à casser l’inertie du processus d’obtention des permis de construire purgés de tous recours.
Cet article a été publié dans le numéro 2444 de Bref Eco.