L’IVS3, le dispositif que Dessintey va commercialiser en Europe.
Johann Trompat
Au terme d’un premier tour de table, Sham Innovation Santé, Crédit Agricole Loire Haute-Loire Capital Innovation et un investisseur privé de la santé font leur entrée au capital de la société stéphanoise Dessintey.
Dessintey, la start-up de Saint-Jean-Bonnefonds présidée par Nicolas Fournier, vient de boucler, avec quelques mois de retard sur ses prévisions, une levée de fonds de 1 million d’euros auprès de Sham Innovation Santé, du Crédit Agricole Loire Haute-Loire Capital Innovation et d’un investisseur privé du secteur de la santé. Avec ces moyens supplémentaires, la medtech va pouvoir financer ses efforts de recherche-développement et la conception de nouveaux dispositifs innovants, mais aussi accélérer la commercialisation de l’IVS3, un dispositif de rééducation motrice post-AVC. Dessintey équipe déjà 25 centres de rééducation en France et en Suisse. Le marché européen est estimé à 4.000 centres de soins de suite et de réadaptation.
La rééducation du cerveau par l'illusion visuelle
Créé en juin 2017, Dessintey a développé un dispositif basé sur un principe d’illusion visuelle qui trompe le cerveau pour mieux le rééduquer. Grâce à un logiciel, une caméra et un système d’écrans, il remplace l’image d’un membre malade par une image de mouvement créé à partir du membre valide. Ce dispositif médical est également destiné au traitement des douleurs chroniques et aux douleurs consécutives à une amputation.
A terme, Dessintey pourrait diversifier son activité vers d’autres pathologies comme la maladie de Parkinson et les troubles cognitifs attentionnels. Dessintey prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros dans quatre ans, dont 75 % à l’export, et d’employer 30 personnes à terme.