Salomon, Millet (photo), TSL, Fusalp... OSV regroupe aujourd'hui près de 500 acteurs dans le monde des sports outdoor.
MattGeorges pour Millet
Le cluster OSV (Outdoor Sports Valley), basé à Annecy, regroupe les entreprises régionales de l’industrie des sports outdoor, très présentes en Auvergne-Rhône-Alpes. Son vice-président, Xavier Le Guen (Salomon), s’enthousiasme à la perspective des JO d’hiver Alpes Françaises 2030.
Qu’attendez-vous des JO 2030 ?
Xavier Le Guen : Il faut être fier de porter les valeurs de l’olympisme : respect, amitié, dépassement de soi. À travers le paralympisme, les JO de Paris ont souligné qu’ils devaient aussi être inclusifs et rassembleurs: nos prochains Jeux d’hiver 2030 auront vocation à montrer que tout le monde peut faire du sport. Par ailleurs, je suis convaincu que les Jeux sont une occasion de booster l’économie de nos territoires, de nos clubs et de nos entreprises.
De quelle manière ?
X.L.G. : Avant les Jeux, les fédérations sportives doivent préparer les meilleures équipes possibles, encourager et aider les sportifs à être les plus compétitifs. Une telle émulation pousse à plus d’entraînements, plus de pratique dans le pays. Et après les Jeux, les images de victoires et les médailles remportées créent de l’engouement en faveur du sport. On le voit à toutes les olympiades. Les Jeux font aussi découvrir au public des disciplines qui attirent de nouveaux adeptes, c’est particulièrement vrai en matière de ski et snowboard.
C’est une énorme opportunité qui doit nous pousser à innover pour être plus performant sur le plan sportif, et pour organiser un événement le plus qualitatif sur le plan environnemental.
En cela, les professionnels d’OSV sont tous concernés de même que, plus généralement, l’ensemble de l’écosystème de la montagne. C’est une énorme opportunité qui doit nous pousser à innover pour être plus performant sur le plan sportif, et pour organiser un événement le plus qualitatif sur le plan environnemental. Sur ce point, tout le monde sera interrogé : les industriels, les commerçants, les collectivités. Les JO de 2030 doivent être vertueux.
Sur ce plan, quelles sont les questions qui vous paraissent incontournables ?
X.L.G. : Il est difficile d’envisager des JO innovants sans prendre en compte les questions environnementales. En premier lieu celles qui sont liées à la mobilité. On sait que les transports représentent environ 70 % de l’impact en CO2 du tourisme d’hiver, l’immobilier 25 % et l’exploitation des domaines skiables 5 %. Le logement est la deuxième préoccupation et les JO peuvent constituer une belle opportunité pour améliorer notre parc d’hébergement en améliorant ses performances énergétiques. La gestion de l’eau sera aussi un enjeu majeur. Certes, la neige de culture reste indispensable pour les compétitions mais il faudra faire en sorte d’utiliser le moins possible d’eau et d’énergie pour la fabriquer.
Certaines ONG ont déjà fait entendre leur voix à ce sujet. Qu’en pensez-vous ?
X.L.G. : Elles ont le mérite de mettre sur la table des questions légitimes. Mais certaines solutions proposées sont radicales et parfois déconnectées de la réalité. Travaillons ensemble pour trouver les meilleurs compromis possibles.
Cet article est issu de notre hors-série « Les Champions de la montagne, à retrouver ici.