Didier Caudard-Breille a débuté dans l'immobilier en achetant plusieurs grands terrains qui n’intéressaient personne.
Les récentes Victoires des autodidactes Auvergne-Rhône-Alpes ont permis de mettre en valeur trois entrepreneurs parmi lesquels Didier Caudard-Breille, qui a reçu le Prix du dynamisme entrepreneurial.
Il a fait mille petits boulots et vécu pas mal de galères. Il a vendu des motos d’occasion, des Algeco, des bérets basques et des accessoires de mode pour femmes, fait du porte à porte « en restant une heure devant l’entrée de mon premier client avant d’oser sonner »... Et puis un jour, il a trouvé sa vraie passion : monter des projets immobiliers.
Quelques années plus tard, la spirale vertueuse est enclenchée, non sans prise de risque. Alors qu’il vient d’être désigné par Harvard et Mazars comme l’un des dirigeants Autodidactes de l’année 2017 en Auvergne-Rhône-Alpes, Didier Caudard-Breille est devenu l’un des promoteurs lyonnais les plus actifs.
La fac, un mauvais souvenir pour Didier Caudard-Breille
C’est lui qui vient de livrer, à l’investisseur Unofi, le siège social de Blédina, un magnifique bâtiment de 11.000 m² implanté à Limonest. Désormais sous les projecteurs, Didier Caudard-Breille savoure ses succès mais n’oublie pas d’où il vient. Bac en poche, les quelques mois de fac qui suivront sont, de son propre aveu, « une vraie catastrophe ».
Plus tard, suivront quatre ans chez un groupe immobilier avant de tenter - seul - l’aventure dans ce secteur… qui sera stoppée net par la guerre du Golfe. C’est le Mipim, le grand salon mondial destiné aux professionnels de l’immobilier, qui va lui permettre de rebondir. Avec une incroyable audace, il postule pour la création d’un Mipim en Asie alors qu’il ne parle pas un mot d’anglais ! Au bluff, il est recruté. Et écoutera CNN chaque nuit pendant six mois jusqu’à être félicité pour son perfect english ! Il va alors parcourir le monde entre Singapour, Tokyo, Paris, New York et Miami, participant aussi au lancement du Mipim Americas.
L'instinct, l'une des bases du succès
Le retour à Lyon n’aura pas été des plus simples. Mais l’ambitieux Didier Caudard-Breille a su provoquer sa chance grâce à un instinct qui fait mouche dans l’immobilier. C’est ainsi qu’il achètera plusieurs grands terrains qui n’intéressent personne. Ces acquisitions s’avéreront pourtant, quelques aménagements urbains plus tard, les meilleurs des placements fonciers, débouchant sur des constructions phares dans la métropole lyonnaise.
Depuis, on ne compte plus les opérations gagnantes du promoteur : Alstom Transport (40.000 m²), Bel Air Camp (34.000 m²), Adecco France (13.000 m²) à Villeurbanne-La Soie, des programmes logistiques à l’Isle d’Abeau ou à Calais... DCB sera à coup sûr l’un des acteurs de la construction de la nouvelle Part-Dieu (deux projets totalisant 80.000 m²) et du quartier du Tonkin. Incontournable, l’autodidacte reconnaît « vivre un conte de fée ». Et reste un passionné.
Pour mémoire, DCB International compte trois implantations (Lyon, Paris, Milan) ; 110.000 m² de bureaux et 150.000 m² de logistique en développement ; 450.000 m² d’actifs immobiliers en gestion.
Cet article a été publié dans le numéro 2312 de Bref Eco.