Le chantier du To Lyon est bardé de protections et de brise-vue afin de supprimer l'impression de hauteur pour les ouvriers qui y travaillent.
Citinea
Le chantier de requalification des abords de la gare Part-Dieu comprenant les accès, la place et la construction de la tour To-Lyon de 170 mètres est d’une grande complexité. Cependant, le promoteur Vinci estime que les délais sont pour l’instant tenus. Et dans quelque temps, la tour grandira d’un étage toutes les deux semaines.
En 2013, Gérard Collomb, président de la Métropole présentait au Mipim le projet de tour To-Lyon (qui s’écrivait Two-Lyon à l’époque). Ce projet sera livré fin 2023 ! Y emménageront EDF, Apicil (qui a acheté la tour via une société intégrant le promoteur lui-même, celui-ci ayant prévu de revendre ses parts sous peu), un immense espace de coworking de 10.000 m² (Spaces du groupe Regus), 2.000 m² de restauration ainsi que des commerces en rez-de-chaussée (3.500 m²) et quelques entreprises qui restent à trouver (le loyer est de 330 €/m² HT HC), 73 % de la tour de 42 étages étant actuellement réservés. Selon Stéphane Reymond, directeur des régions chez Vinci Immobilier, les prospects « sont autant internationaux que nationaux ou locaux », tous étant attirés par la localisation en plein centre-ville, les services associés et par la connexion directe avec la gare.
Au pied de la tour (dessinée par Dominique Perrault Architecture), un hôtel quatre étoiles de 170 chambres (en construction aussi) s’ouvrira sur la place Béraudier rénovée (dessinée, elle, par Sud Architectes).
Une organisation militaire
Et précisément, le contrat de Vinci porte aussi sur cette place, que sera revendue à la SPL Lyon Part-Dieu (émanation de la Métropole) et sur un parking souterrain de trois étages qui sera cédé à Lyon Parc Auto. Le total (tour + hôtel + place) nécessite un investissement de 600 millions d'eruos !
La performance du chantier – le plus grand de la Métropole – réside dans la coordination de tous ces éléments intimement imbriqués entre eux ainsi qu’avec la rénovation de la gare via Gares & connexions (SNCF). « C’est une organisation militaire », souligne Denis Planus, directeur de projet chez Vinci Construction France
« C’est un chantier hors norme », complète Gauthier Vernay, directeur de projet pour Vinci Immobilier car, aux superstructures, sont associées d’imposantes infrastructures en sous-sol qui ont permis de mettre en état le terrain pour la tour et qui doivent permettre de préparer la place avec le parking en sous-sol, les accès taxi à la gare, la liaison gare-métro ainsi que les livraisons de la gare, des commerces, de l’hôtel et de la tour qui se feront par le niveau -1. Ce niveau, ouvert sur l’extérieur via de larges puits, proposera également des commerces et une station de 1.500 velo’v. En surface, la place (qui sera livrée fin 2024) sera une fois et demie plus grande que ce qu’elle était auparavant. En attendant, tous ces chantiers doivent se tenir en maintenant l’accès à la gare.
Un chantier fourmilière !
Le chantier le plus visible actuellement reste celui de l’hôtel et de la tour qui mobilise une grande partie des 350 personnes présentes sur le site. Une dizaine d’étages a vu le jour sur un total de 42. Prochainement, l’édification va s’accélérer concomitamment au démarrage du second œuvre. À partir du printemps, 750 personnes travailleront sur ce projet. La tour grandira alors d’un étage toutes les deux semaines.