Les appareils d'Apix permettent aux clients d'effectuer leurs analyses avec un même système directement sur leurs sites, y compris dans les zones explosives.
Depuis sa création en 2014 à Grenoble, Apix Analytics développe de nouvelles générations d’analyseurs multigaz et des micro-chromographes en rupture avec les technologies conventionnelles.
La société dirigée par Eric Laporte a développé une technologie miniaturisée sur silicium pour détecter et analyser les gaz. Cette puce est appelée NGD ou Nano Gravimetric Detector. Il s’agit d’un composant en silicium polyvalent avec tous les avantages qui y sont rattachés : petit, de faible puissance, ultrasensible, robuste, bon marché, longue durée de vie, sans consommable, à faible impact. Présentée comme « une technologie disruptive », elle a permis de développer une gamme d’appareils miniaturisés « vingt fois plus petits qu’un chromatographe traditionnel », donc transportables sur les sites industriels et dans les laboratoires.
Chaque module intègre tous les éléments d’un chromatographe classique : un injecteur, une colonne de séparation et un détecteur. Les modules peuvent être combinés dans un seul système pour couvrir un large spectre de composés. Le ChromPix, par exemple, offre jusqu’à quatre colonnes analytiques différentes qui recevront les cartouches avec autant de gaz différents et la possibilité d’analyser simultanément quatre échantillons : des gaz (permanents, odorisants, dioxyde de soufre, etc.) et désormais des liquides comme les huiles lourdes.
L’analyse des polluants de gaz
Les clients peuvent donc effectuer leurs analyses avec un même système directement sur leurs sites, y compris dans les zones explosives. Avec des gains réels de sécurité lors des manipulations, d’optimisation logistique et au final de coût.
L’entreprise (CA 2021 : 3 millions d'euros ; 30 pers.), qui a levé 5 millions deuros en 2021, lance la commercialisation de sa cartouche baptisée Milan et primée lors du concours d’innovation i-Nov en 2018. Milan permet plusieurs avancées dans l’analyse des gaz en mesurant leur degré de pureté et leur pouvoir calorifique. Dans un seul module avec donc un appareil unique, Milan peut aussi analyser différentes molécules.
Et déjà se profile la cartouche Madrid dont l’enjeu « est de réduire de manière drastique les coûts » des analyses. Ce sera, avec le futur module dédié à l’analyse des polluants, des gaz renouvelables comme l’hydrogène, le gaz carbonique et le biométhane, l’élément clé du changement d’échelle de l’activité d’Apix Analytics.
Cet article a été publié dans le numéro 2493 de Bref Eco.