Florian Chapelier, David Banget et Pierre Gillon, les cofondateurs de BotRank.ai, une start-up hébergée au H7.
C.Delisle
Imaginée par deux anciens du service digital de l'OL et un expert tech, la start-up lyonnaise BotRank.ai a développé une plateforme web pour aider les marques à analyser et optimiser leur présence sur les moteurs d'IA génératives. Car si le SEO a dicté sa loi sur le web pendant vingt ans, l'arrivée des ChatGPT, Perplexity, Gemini, Mistral et autres vient bousculer les règles du jeu.
C’est en travaillant au service digital de l’Olympique Lyonnais que Florian Chapelier a eu le déclic. « Nous avons commencé à voir arriver des ventes de billets pour des événements d’e-sport en provenance de ChatGPT. J’ai compris à ce moment-là que les moteurs d’IA généraient du trafic réel, et que les plus jeunes se détournaient de Google », raconte-t-il.
Avec David Banget et Pierre Gillon, il fonde BotRank.ai en mai 2025. Leur idée : créer une plateforme SaaS capable d’auditer et d’optimiser la visibilité d’une marque… non plus sur Google, mais sur les moteurs d’IA générative. Car à mesure que les internautes poseront leurs questions à ChatGPT ou Perplexity plutôt qu’à Google, le référencement ne se jouera plus dans les pages de résultats, mais dans les réponses des IA. Et pour les marques qui sauront se positionner tôt, le gain de visibilité pourrait être colossal.
Auditer…
Concrètement, la plateforme SaaS développée par BotRank.ai permet aux entreprises de mesurer leur présence sur les IA génératives (ChatGPT, Perplexity, Gemini, Mistral ou encore AI Overview). « Grâce à nos prompts personnalisés, une marque peut suivre sa visibilité sur ces moteurs et obtenir un indice de présence comparatif avec ses concurrents », explique David Banget.
... et optimiser
Une fois cet audit établi, la plateforme délivre des recommandations techniques et éditoriales : sur quelles sources apparaître, quels médias cibler dans ses relations presse, et comment adapter son contenu pour « plaire » aux moteurs d’IA.
Pour l’entrepreneur, le GEO (Generative Engine Optimization) n’est pas une rupture totale avec le SEO, mais son prolongement naturel. « Nous en sommes au tout début du Generative Engine Optimization. Ce n’est pas une révolution, mais une évolution du référencement », estime David Banget.
Sur ce marché encore naissant, où les agences de référencement traditionnelles commencent elles aussi à se positionner, BotRank.ai espère se démarquer par son double savoir-faire : audit technique et stratégie d’optimisation.
Une levée de fonds en amorçage est prévue pour accélérer le développement de la start-up lyonnaise et consolider sa place sur ce nouveau terrain de jeu numérique.