Légende photo : L’édition d’un ouvrage qui donne la parole à 30 créateurs (https://www.we-are-busi.com) a remplacé la fête d'anniversaire annulée en raison de la crise sanitaire
Phoebus Communication
Depuis 2000, l’incubateur d’entreprises innovantes en Auvergne Busi a accompagné plus de 300 porteurs de projets qui ont créé une centaine de start-up.
« Transformer les idées innovantes en entreprises durables ». C’est en ces termes qu’Isabelle Mounier, directrice de Busi (Biopôle Clermont-Limagne), résume la mission de son équipe de trois personnes qui accueille, conseille, guide et soutient simultanément une vingtaine de porteurs de projets - chercheurs, docteurs, ingénieurs, techniciens ou étudiants - dans les domaines de la santé, des biotechnologies, du numérique, de la robotique ou des sciences humaines.
Pas d'appels à projets mais des prescripteurs
« Nous ne lançons pas d’appels à projets. Nos prescripteurs sont notamment les laboratoires de recherche universitaire, la BPI, les banques, les CCI, les anciens porteurs de projets… », indique Isabelle Mounier qui précise qu'aujourd'hui, entre huit et dix projets donnent chaque année naissance à des start-up. Ainsi, en vingt ans, Busi a permis la création d’une centaine d’entreprises - la moitié d'entre elles sont issues de la recherche - dont le taux de survie au bout de sept ans est de plus de 70 %. Certaines, telles Allegorithmic et Metabolic Explorer, sont devenues des leaders mondiaux ; d’autres révolutionnent le monde agricole (Sabi Agri avec ses tracteurs électriques) ou celui des robots (Effidence, Uniswarm) ; Nutritheragene va quant à elle soigner des maladies incurables…
Parmi les premiers
Busi a fait partie des six premiers incubateurs labellisés par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 1999.
2004 fut une année charnière. Né sous forme d’une société en commandite par actions dont les actionnaires étaient l’Université d’Auvergne, l’Université Blaise-Pascal, la société de capital-investissement Sofimac et le Centre anticancéreux Jean-Perrin, Busi devient alors une association dans laquelle l’État, le Conseil régional et Clermont Communauté rejoignent les fondateurs. Ce nouveau statut lui permet de percevoir des financements des collectivités locales et de ne plus être contraints de demander aux entreprises de rembourser les sommes avancées durant leur incubation. Dans la foulée, il s’est ouvert à tous les porteurs de projets, alors qu’auparavant son accompagnement était réservé aux seuls chercheurs.