La température de l’eau des sources de Chaudes-Aigues est comprise entre 45 °C et 82 °C.
Joël Damase - Auvergne Thermale
Une étude du cluster propose de récupérer les calories perdues des eaux thermales rejetées.
Par définition, les eaux thermales sont des eaux chaudes. Certains des établissements qui exploitent ces sources doivent même refroidir cette eau avant de pratiquer les soins. Après lesdits soins, tous les thermes renvoient dans le milieu naturel une eau qui contient encore des calories. Or - et cela apparaît aujourd’hui comme un paradoxe - ces établissements thermaux sont souvent de gros consommateurs d’énergie.
Une solution pour augmenter leur efficacité énergétique
« L’eau thermale peut offrir une solution pour augmenter leur efficacité énergétique et réduire leurs coûts », démontre Anne-Cécile Fournier, ingénieur projets du cluster Innovatherm (11 adhérents) qui a lancé l’étude VERTH (Valorisation énergétique des rejets d’eau thermale) réalisée par Terrajoule dans cinq établissements de l’Allier (Bourbon-l’Archambault et Néris-les-Bains), du Cantal (Chaudes-Aigues) et du Puy-de-Dôme (La Bourboule et Royat).
Une solution personnalisée de « valorisation des rejets thermiques » est proposée à chacun : chauffage des thermes, d’un hôtel, d’une piscine, production d’eau chaude sanitaire, production d’électricité… « Les établissements qui souhaiteraient se lancer dans cette démarche peuvent s’appuyer sur notre méthodologie », précise Anne-Cécile Fournier.
Des stations de pleine santé
L’étude VERTH s’inscrit dans l’un des thèmes de recherche d’Innovatherm : la valorisation de l’eau thermale. Mais, alors que la prévention préoccupe les acteurs de la santé, les projets collaboratifs de ce cluster siégeant à Royat, portent principalement sur l’évolution du thermalisme pour « concourir à positionner les stations thermales d’Auvergne comme des stations de pleine santé ». Ainsi, il a mis au point le programme « réhabilitation post-cancer du sein ». Un projet sur la prise en charge globale de l’arthrose est par ailleurs en cours.
Cet article a été publié dans le numéro 2311 de Bref Eco.