A Lyon Confluence, 50.000 m² de bâtiment ont bénéficié d'une rénovation énergétique.
A.R.
La SPL Lyon Confluence coordonne un consortium d’entreprises, de laboratoires et de villes (dénommé Scale *) qui vient d’être choisi par la commission européenne pour piloter et animer un réseau de 116 villes.
Ces villes ont toutes bénéficié d’aides de l’Union européenne dans le cadre du programme « Smart Cities & Communities » pour développer des solutions innovantes face au réchauffement climatique. Lyon avait elle-même bénéficié de ce concours financier entre 2015 et 2020. C’est maintenant son bras armé, la SPL, qui est chargée de coordonner le retour d’expérience afin qu’il soit appréhendé de manière globale et diffusé. Elle dispose pour cela d’un budget de 6 millions d’euros sur cinq ans.
« Ce n’est pas un simple bilan qui est demandé », avertit Maxime Valentin, responsable développement durable et innovation à la SPL. « Il s’agit de créer un réseau d’acteurs européens à long terme pour partager, certes un bilan, mais aussi les barrières et les leviers identifiés, ainsi que les perspectives. Car l’objectif pour l’Europe est d’infléchir ses politiques de soutien. Or, pour affiner ses critères, elle a besoin d’informations sur les technologies, les modèles économiques, les problématiques rencontrées concrètement par les villes… Il faut une vision globale et c’est ce que nous allons lui fournir. »
Un ban d'experts par thématique
Le travail s’annonce immense car il s’agit d’approcher les villes, les entreprises, les associations, les habitants afin d’être au plus près de la réalité de toutes les spécifiés locales, qu’elles soient climatiques, culturelles ou de morphologie urbaine.
Concrètement, il va falloir structurer le réseau. Et « créer un ban d’experts sur toutes les thématiques subventionnées, détaille le spécialiste, comme les infrastructures d’énergies renouvelables, la performance énergétique des bâtiments existants, la mobilité, l’utilisation des data, la participation citoyenne. A Lyon par exemple, la grande question sera celle de la rénovation énergétique des bâtiments puisque 50.000 m² ont été traités dans le quartier Confluence ! »
L’Europe a choisi Scale parmi une dizaine de consortiums candidats. « Ce qui est remarquable, c’est que Scale est le seul consortium impliquant un aménageur - nous - et c’est ce qui a plu », conclut Maxime Valentin.
* Outre la SPL Lyon Confleunce, le consortium comprend : l’institut de recherche et de technologie autrichien AIT, la société de services énergétiques italienne CiviEsco, le réseau européen des villes en transition énergétique EnergyCities, l’agence de communication Twenty communications, le cabinet lyonnais Algoe Consultants et Blue Sight Conseil.
Cet article a été publié dans le numéro 2425 de Bref Eco.