La première ligne de production de la Tannerie végétale est installée au Bel Air Camp, à Villeurbanne.
Tannerie Végétale
Les premiers rouleaux de PHyli, matériau souple et alternatif aux cuirs et similis imaginé par la Tannerie végétale, seront commercialisés fin 2023.
Cette première phase d’industrialisation lui permettra d’atteindre une capacité de production de 5.000 m² pour des rouleaux de 15 cm de large. « Ceci correspond aux attentes du marché de la maroquinerie et du luxe pour la fabrication des bracelets de montre », détaille Fanny Deléage, docteur en science et chimie des matériaux, cofondatrice, aux côtés d’Yvan Chalamet, chercheur à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, de la deeptech dont l’outil de production est installé au Bel Air Camp.
Mi-février, la Tannerie végétale a bouclé une deuxième levée de fonds de 500.000 euros pour soutenir la commercialisation de ses produits. Le tour de table a réuni une douzaine de business angels, des chefs d’entreprise de la région roannaise, et la société d’investissement lyonnaise Vertech Finance, aux côtés des deux fondateurs et de la Satt Pulsalys, actionnaires historiques. « Cette levée de fonds permet d’activer des leviers financiers supplémentaires hauteur de 600.000 euros dans les prochains mois », estiment les dirigeants.
Encore 11 millions d’euros à lever
Une première levée de fonds d’1 million d’euros avait permis la mise au point du procédé breveté en 2020, s’appuyant sur une formulation à base d’extraits de graines, transformées en poudre et en liquide, puis malaxées, le tout sans consommer d’eau. Quelque 400 recettes ont été testées depuis la création de la Tannerie végétale qui vise les marchés du luxe pour remplacer les cuirs animaux en priorité.
Pour répondre à sa feuille de route à cinq ans, la start-up aura besoin, encore, de 11 millions d’euros. « La seule installation d’une ligne de production de rouleaux de 60 cm de large demandera un investissement de 3 millions d’euros », assure Fanny Deléage.
Des fonds supplémentaires seront nécessaires pour aller jusqu’à 160 cm, la largeur idéale pour servir tout le marché de la maroquinerie.
Cet article a été publié dans le numéro 2535 de Bref Eco.