Pierre Rocheteau, directeur général et cofondateur d’Olgram (avec Hervé Balusson, Maryvonne Hiance et Karim Asehnoune).
Olgram
Issue de la découverte d’une molécule médicalement intéressante dans les algues, Olgram garde un pied en Bretagne mais s’installe au Biopark d’Archamps, où l'écosystème favorisera son développement.
C’est l’étude des bienfaits de l’Ulva Lactuca (laitue de mer), que les éleveurs bretons donnent depuis toujours au bétail, qui a conduit à la découverte des effets de cette algue contre les infections. Lancée en 2019, Olgram l'utilise pour développer une nouvelle génération d’immunothérapie, restaurant le système immunitaire des patients immunodéprimés. Elle se concentre aujourd’hui sur le traitement des immunodépressions consécutives à un traumatisme crânien ou à une commotion, mais compte, dans le futur, développer cette piste thérapeutique pour traiter d’autres types de défaillances immunitaires résistantes, qui ne bénéficient à l’heure actuelle d’aucun traitement.
La biotech a déjà levé 1,5 M€ en 2021, puis 2,6 M€ en juin 2024. Elle poursuit son développement en s’installant dans le BioPark d’ArchParc, à Archamps.
Installation sur l’ex-technopole, au cœur de la « Health Valley »
Ce lieu charnière entre Annecy et Genève regroupe un écosystème unique d’entreprises, équipements et laboratoires à la pointe de la recherche scientifique et médicale. « Même si nous gardons une partie de nos activités au sein de l’université de Nantes, qui nous a hébergés à nos débuts, nous installons aujourd’hui notre siège à ArchParc », détaille Pierre Rocheteau, directeur général et cofondateur d’Olgram. « Le BioPark nous offre la possibilité de fortement accélérer notre développement, notamment parce qu’il met à notre disposition des équipements de laboratoire à la pointe de la technologie. Ce sont eux qui nous permettent, en particulier, de réaliser l’extraction et la caractérisation des polysaccharides, centraux pour notre activité ».
Une usine pilote pour procéder à des essais cliniques dès 2026
Installée parmi plus de 60 biotechs, Olgram bénéficie également de l’émulation scientifique créée par cet environnement, au sein duquel l’échange de matériel se pratique régulièrement. C’est aussi au sein d’ArchParc qu’Olgram va préparer la prochaine phase de son développement : une usine pilote, qui sera installée dans les locaux clés en mains proposés par le parc régional.
Déjà configurés pour accueillir ce type d’activités, ces bâtiments permettront à l’entreprise de produire son traitement en petites quantités, afin de pouvoir procéder à des essais cliniques, à partir de 2026. Enfin, la localisation d’Olgram lui permet de se trouver à proximité immédiate d’une autre « vallée » stratégique : celle de l’acide hyaluronique. « Elle a déjà attiré des entreprises possédant des compétences chimiques de premier plan. Elle constitue pour nous un exceptionnel réservoir de talents », poursuit Pierre Rocheteau qui prévoit une mise sur le marché dès 2029.