Vincent Théry, cofondateur de Lili Smart.
Guillaume Bouvy
Fondée à Lyon en avril 2016 par Aymeric Garnier et Vincent Théry, Lili Smart entend faciliter le travail des aidants qui interviennent auprès de proches en perte d’autonomie et/ou atteints de maladies neurodégénératives de type Alzheimer.
La solution repose sur trois axes : une plateforme en ligne sécurisée pour permettre la communication entre les différents acteurs (famille, proches, mais aussi professionnels de la santé) ; une montre connectée (qui détecte les chutes, signale au malade la prise de repas ou encore la nécessité de s’hydrater, et est géolocalisable en cas de besoin) ; et enfin des capteurs intelligents, positionnés à des endroits stratégiques chez le malade, comme la porte d’entrée, une bouteille d’eau ou même la chasse d’eau des toilettes, afin de prévenir le réseau du malade en cas d’inactivité ou autre anomalie.
Favoriser le maintien à domicile
« L’idée de Lili Smart est d’aider ses proches à rester autonomes le plus longtemps possible à domicile, commente Vincent Théry. Tout est parti de l’histoire personnelle de mon associé Aymeric Garnier, dont la grand-mère a été diagnostiquée Alzheimer il y a dix ans. Des aidants ont été désignés dans le premier cercle, oncles et tantes, et la bonne entente initiale a vite laissé place à des conflits, entre autres par défaut de communication et de stress. Nous souhaitons donc accompagner les aidants dans ce parcours, en leur facilitant la tâche, à commencer par l’organisation et la notification de rendez-vous en ligne, qui donnent par ailleurs la possibilité aux soignants de mieux suivre les malades. »
Recherche de fiancements
La start-up, qui a tissé un partenariat avec l’Institut du vieillissement des HCL, représenté par le professeur Pierre Krolak-Salmon, mène une campagne de financement participatif sur Indiegogo jusqu’au 11 avril pour récolter 10.000 euros. Ceci afin de soutenir le lancement de l’offre auprès des trente premiers clients qui attendent pour être équipés.
Deux formules sont proposées : l’une à 60 euros par mois avec la montre et trois capteurs intelligents inclus et une aide personnalisée de 30 minutes, l'autre à 90 euros par mois avec cinq capteurs.
Une deuxième levée de fonds de 500.000 euros initiée en parallèle concourra à l’embauche de six salariés, en plus des trois permanents. Lili Smart, hébergée par la CGPME for h’all by SACVL (Lyon), a bénéficié de l’aide de la BPI au titre de l'AFI, à hauteur de 30.000 euros, pour financer les tests cliniques, qui termineront à la fin de l'été 2017.
La start-up vise le marché national et européen, avec un prévisionnel d’1,2 million d’euros d’ici 2018.