Pierrick Boyer, l'un des fondateurs d'Orok, entend mener une levée de fonds de 400.000 euros.
C.D.
Orok développe un système automatique capable de transporter les bagages sur le tarmac des aéroports. Après avoir été incubée à Polytechnique où elle a pu valider le marché, la start-up s’est installée à Bourgoin-Jallieu pour se rapprocher de l’aéroport de Lyon.
C’est là-bas qu’Orok va tester, en partenariat avec un assistant en escale, son robot. Mais avant cela, la société créée en mai 2018 par Pierrick Boyer et William Lambert doit réaliser sa première levée de fonds : « Nous recherchons environ 400.000 euros auprès de particuliers business angels et de fonds d’amorçage », précise Pierrick Boyer qui a déjà bénéficié de financements (Bpifrance, Réseau Entreprendre Isère, etc.). Une levée de fonds qui lui permettra de finaliser son prototype courant septembre avant, donc, les fameux essais et les premières ventes attendues en juin 2021.
Aujourd’hui 75 % des tracteurs utilisés dans le monde roulent au diesel
Orok a imaginé un système automatisé qui repose sur un chariot électrique - « aujourd’hui 75 % des tracteurs utilisés dans le monde roulent au diesel » - capable de transporter entre trente et quarante valises. Il vise à remplacer les remorques et les tracteurs utilisés entre le centre de tri des bagages de l’aéroport et l’avion. Car aujourd’hui, le conducteur de ce tracteur doit attendre que toutes ses remorques soient pleines avant de rejoindre l’avion. Avec Orok, plus besoin d’attendre. Avantages ? Des opérations plus fiables, des gains logistiques considérables et également plus de sécurité.
Equipé de capteurs, omnidirectionel et modulaire, le robot intéresse les assistants d’escale. D’ici là, Orok, qui a remporté un concours avec ADP Cargo, devrait pouvoir tester son robot sur un nouveau site lié cette fois à la partie cargo. Et l’équipe s’étoffe : deux ingénieurs en logiciels embarqués viennent de rejoindre la société et un autre recrutement est en cours, en plus de trois stagiaires en école d’ingénieurs. « Nous sommes à un stade où il y a tout à construire », se réjouit Pierrick Boyer
Cet article a été publié dans le numéro 2404 de Bref Eco.