L'équipe d'Ouba espère lever million d’euros prochainement.
C.D.
Créée en 2015 par Frédéric Curis et Olivier Amos, Ouba s’est donné comme mission de « simplifier la vie des résidents ». Les deux fondateurs imaginent des boîtes à colis connectées : les Oubabox.
Plutôt que d'implanter les Oubabox dans les gares ou les commerces, Frédéric Curis et Olivier Amos veulent les installer au plus près des habitants, c’est-à-dire au pied de leur immeuble : « Ce système disruptif nous permet d’adresser aussi les bâtiments anciens », ajoutent-ils. Et pour aller encore plus loin, ils imaginent rendre accessibles ces boîtes aux commerçants et artisans du quartier, dans une logique de circuit court.
« Ils pourraient avoir accès aux boîtes pour y déposer des livraisons ou retirer des chemises à repasser ou des chaussures à réparer. » Oubabox permet aussi d’envoyer ou retourner un colis (en partenariat avec La Poste), d’échanger des biens entre voisins… Et l’écran devient le nouveau panneau d’affichage du syndic. Les boîtes, fabriquées à Meyzieu, sont disponibles en plusieurs tailles, permettant de rendre le système modulaire.
Smart building et conciergerie connectée
Ces services sont rendus possibles grâce à la plateforme Oubaccess, développée en interne et accessible aux résidents. « Outre la gestion des Oubabox, cette conciergerie numérique peut également permettre aux habitants d’un immeuble de réserver la salle de sport, les salles réceptives ou les chambres d’hôtes, explique Olivier Amos. Elle donne aussi accès à une messagerie interne avec petites annonces. » Et les promoteurs en sont friands. Ouba va ainsi équiper la future résidence Oasis Parc de Vinci à Lyon et « plusieurs autres dossiers sont en cours, en région parisienne et ailleurs ».
En 2020, Ouba espère vendre 55 systèmes. La société, dont le siège est à Valence, emploie à ce jour 8 personnes, toutes installées à Lyon. Elle vend le système aux promoteurs ou aux syndics qui paient ensuite un abonnement pour le fonctionnement : « Ce coût est compensé par les usages (location des salles, etc.) », avancent les cofondateurs qui sont en train de finaliser une levée de fonds de l’ordre d’un million d’euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2403 de Bref Eco.