Yann Godfrin, Pdg de Neuronax.
Yann Godfrin, Pdg de Neuronax.
La biotech auvergnate Neuronax vient d'obtenir, en France et en Belgique, l’autorisation de démarrer son étude clinique de phase I du NX 210, une molécule réparatrice des tissus nerveux, notamment de la moelle épinière.
L’organe qui, chez l’embryon, produit la SCO-spondine, protéine très impliquée dans la formation du système nerveux central, disparaît après la naissance, réduisant fortement les chances de « repousse » des neurites. D’où l’intérêt des recherches de Neuronax qui a extrait et synthétisé le peptide d’intérêt (NX210) issu de la SCO-spondine puis caractérisé ses différentes propriétés.
Doté d’un « mécanisme d’action unique », NX210 a démontré des propriétés neuro-protectrices et neuro-régénératrices « suggérant des applications dans le traitement des pathologies du système nerveux, notamment en cas de lésion de la moelle épinière » et également « un fort potentiel dans le traitement des maladies neuro-dégénératives ».
Récupération de la marche
Les études précliniques ont démontré la bonne tolérance du produit et son efficacité sur la protection des cellules nerveuses, la repousse des neurites et surtout la récupération de la fonctionnalité, notamment la marche, chez l’animal lésé. « Grâce à NX210, nous pouvons protéger les neurones et recréer un environnement favorable dans lequel poussent naturellement les neurites et s’établissent des connexions nerveuses », explique Stéphane Gobron, fondateur et directeur scientifique de Neuronax.
36 patients
L’étude autorisée se déroulera dans au moins cinq hôpitaux français et belges et recrutera jusqu’à 36 patients. Son objectif principal est d’évaluer la tolérance du produit NX210 en phase aiguë d’un traumatisme de la moelle épinière. Parmi les objectifs secondaires et exploratoires figurent l’efficacité biologique du médicament expérimental et la reprise fonctionnelle. « Les propriétés uniques de ce peptide nous permettent d’avoir l’ambition de jouer un rôle majeur dans les pathologies neuronales », indique Yann Godfrin, Pdg de Neuronax.