Spécialiste des tentes de bivouac haut de gamme, la société annécienne Samaya tente aujourd'hui une percée dans le sac à dos. Et s'apprête à se lancer sur le marché nord-américain.

Primé par un ISPO Award 2022, le Samaya Ultra35 est le sac à dos le plus léger (495 g) du marché. Outre son volume (35 litres + 5), il se caractérise par sa résistance, son étanchéité et la polyvalence de ses usages (alpinisme, ski de randonnée, trekking…).

« Notre ambition est de couvrir peu à peu tous les besoins de nos clients lors de leur bivouac en montagne. Comme notre tente, le sac à dos répond à un segment de marché qui n’était pas couvert », explique Ghislain Pipers, le président de Samaya.

Ancien sportif de haut niveau, Ghislain Pipers s’est associé en 2018 à Arthur Jallas, rencontré lors de leur cursus en sport études, pour fonder Samaya. Ils ont été rejoints, en 2020, par Victoire Poinsier, diplômée de l’École Polytechnique. Les trois associés majoritaires et opérationnels sont soutenus par des investisseurs privés comme Jean-Marc Pambet, ex-président de Salomon, qui ont participé à la levée de fonds d’1,5 million d’euros réalisée début 2021. « Au-delà de leur présence au capital, ces entrepreneurs reconnus dans leur éco-système nous aident et nous accompagnent dans la stratégie », poursuit Ghislain Pipers.

Un nouveau siège social

Tandis que l’offre s’étoffe avec le lancement de quatre produits en 2021 et de trois autres début 2022, la société, qui emploie 20 personnes, a finalisé son installation dans les 1.000 m² d’anciens bâtiments de Salomon, sur le parc d’activités des Glaisins à Annecy. Réalisée avec l’aide d’Axite CBRE, son installation lui permet de rassembler en un même lieu un laboratoire de R & D pour les prototypages et essais, un showroom pour la vente et les formations vendeurs, des bureaux et espaces de vie.

Déjà présente sur les marchés européens, coréens et japonais, Samaya va prochainement axer son développement sur l’Amérique du Nord. La société, qui développe et fabrique déjà des matériels spécifiques pour la Défense, souhaite mettre ses compétences et ses équipements (chambre froide, soufflerie…) à la disposition d’autres marques intéressées par son expertise. À cinq ans, elle espère dépasser la barre des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une cinquantaine de salariés supplémentaires.

Cet article a été publié dans le numéro 2485 de Bref Eco.