L'avitailleur du futur sera probablement électrique.
Titan Aviation
La société de Villefranche-sur-Saône dirigée par la famille Pourprix (Gérard le père, Laurent et Guillaume les fils) enchaîne les projets. Fabricant d'avitailleurs, Titan Aviation travaille actuellement sur des engins électriques.
L’entreprise est spécialisée dans la fabrication d’avitailleurs, des engins roulants avec citerne permettant de faire le plein de carburant des avions mais aussi d’oléoserveurs, des dispositifs branchés sur des pipelines sous les tarmacs. Elle a réalisé en 2018 un chiffre d'ffaires de 25 millions d'euros avec 100 personnes.
Titan Aviation a récemment déployé une nouvelle interface homme-machine, EZ Control, qui permet d’accompagner les opérateurs dans le bon déroulement de leur mission et d’améliorer la sécurité et la traçabilité. L’entreprise met parallèlement en place un programme de lean management pour optimiser ses fabrications, engage des travaux de rénovation sur son site d’Aix-en-Provence et prépare le déménagement de son site de Villefranche (siège et usine) à quelques kilomètres, sur la ZI Nord d’Arnas. Trop à l’étroit dans ses locaux actuels, le groupe construit 4.000 m² de bâtiments d’activités, 1.000 m² de bureaux et 75 places de parking qui seront livrés en avril 2020. Un investissement réalisé en crédit-bail qui atteint presque les 5 millions d’euros.
Se passer du diesel
Titan Aviation travaille surtout sur les avitailleurs de demain : « Tout le monde parle de décarbonation et nous sommes concernés. Nous cherchons actuellement comment faire évoluer notre matériel et passer d’une solution diesel à une solution électrique, explique Gérard Pourprix, président. Nous avons participé à l’appel à projets Piavre mené par Bpifrance et avons passé une première étape. Nous attendons maintenant une réponse pour la fin de l’année. Ce dispositif est important pour nous car il offre un financement équivalent à 30 % du coût de la R & D, la Région pouvant également nous aider ». En attendant, Titan a également été retenu pour intégrer la promo 3 de l’accélérateur PME, également porté par Bpifrance et la Région. « Nous allons bénéficier de conseils et de formations pour passer de la PME à l’ETI », se réjouit Gérard Pourprix dont l’entreprise réalise déjà 80 % de son activité à l’international.
Cet article a été publié dans le numéro 2387 de Bref Eco.