Le Syndicat Mixte d’Eau Potable Rhône-Sud va investir 4,2 millions d'euros pour doter son usine de production d’eau de Ternay, au sud de la Vallée de la Chimie, d'une solution brevetée par Suez permettant de traiter les PFAS dans l'eau potable.

Grâce à ses sept puits de captage de l'eau des nappes alluviales du Rhône et son usine de production d'eau potable de Ternay, le Syndicat Mixte d’Eau Potable Rhône-Sud produit 6 millions de m³ d'eau par an. Elle est fournie à 170.000 habitants de la Métropole de Lyon (pour les communes de Grigny et Givors), de Vienne Condrieu Agglomération (pour les communes de Loire-sur-Rhône et Chasse-sur-Rhône) et des autres syndicats des eaux adhérents. « Il y a trois ans, nous avons découvert que la qualité de l'eau n'était pas conforme en matière de pollution aux PFAS », explique Guy Martinet, président du syndicat mixte qui s'est donc mobilisé pour trouver une solution. Et c'est Suez qui lui a apporté, grâce à une technologie brevetée en 2020.

Une techologie innovante signée Suez

Cette technologie repose sur l'installation de six réacteurs à charbon actif à flux ascendant au sein de l'usine de production d'eau potable de Ternay. « Le charbon actif sera renouvelé en continu par injection, permettant ainsi de garantir la stabilité du traitement pour garantir la qualité de l'eau en sortie d'usine », explique Pierre Pauliac, directeur de la division Eau de Suez. Cette technologie présente ainsi l'avantage d'avoir une qualité de l'eau stable sur la durée, contrairement à des filtres à charbons classiques où l'efficacité du charbon diminue au fil du temps. Le charbon extrait sera ensuite envoyé en Belgique pour régénération.

Ce projet, qui s'intègre à l'infrastructure existante de l'usine de Ternay, représente un investissement de 4,2 millions d'euros TTC, dont 1,75 million d'euros financé par l'Agence de l'eau. Le coût de fonctionnement annuel de l'installation devrait avoisiner 1,15 million d'euros. En conséquence, le Syndicat Mixte d’Eau Potable Rhône-Sud augmentera le prix de l'eau « de l'ordre de 24 à 45 centimes de plus du m³ », annonce René Martinez, vice-président du syndicat mixte.

Les travaux débutent et devraient durer douze mois.