Veertus se veut un « assistant personnel intelligent dédié au shopping ».
La société grenobloise Veertus commercialise, depuis l’été dernier, auprès des Galeries Lafayette, une appli permettant aux clients d’essayer virtuellement des vêtements. Et l’offre aujourd'hui aux grandes enseignes qui pourraient ainsi gérer plus facilement la période de déconfinement.
A la rentrée, Veertus va commercialiser sa solution d’essayage virtuel auprès d’une quinzaine de grandes enseignes nationales. D’ici là, elle va offrir aux magasins de prêt-à-porter l’utilisation de son appli afin de les aider à passer plus sereinement le cap difficile du déconfinement, espérant du même coup séduire de nouveaux clients. Ce ne sont pas les petits commerces indépendants qui sont visés mais les chaînes d’au moins 20 magasins.
L'entreprise est née en 2017 et compte aujourd’hui trois salariés au profil technique, une conseillère en image et quatre actionnaires opérationnels comme Philippe Wargnier, fondateur de Spartoo, ou Jean-Marie Caoudal qui préside la start-up.
« Un assistant au shopping »
Jean-Marie Caoudal présente l’appli comme un « assistant personnel intelligent dédié au shopping ». Après avoir renseigné une dizaine de mensurations et caractéristiques de son corps ainsi que son style vestimentaire, le client peut scanner avec son portable l’étiquette d’un vêtement pour savoir si celui-ci lui sera adapté.
L’appli doit intégrer au préalable tous les produits du magasin et les données afférentes. « Pour cela, nous récupérons les flux produits des enseignes ou des sites », explique Jean-Marie Caoudal. « Cela comprend quelques images du produit porté par un mannequin ainsi qu'un descriptif. Nous pouvons déterminer plusieurs dizaines de caractéristiques du vêtement. » Ensuite, l’appli croise les données des vêtements avec la silhouette du client évaluée grâce à ses déclarations. Elle propose aussi directement des produits à la personne.
Veertus facture un coût pour le « set up » initial puis un abonnement dont le prix dépend du nombre de points de vente et de mises à jour de collections. Le potentiel est immense puisque selon Jean-Marie Caoudal, « il y a en France 70 à 100 enseignes de plus de 150 magasins et 200 à 300 enseignes de 20 à 30 magasins. » En dessous de cette taille, il n’existe pas de flux de données des produits et la solution n’est pas applicable.
Une levée de fonds d'1million d'euros prévues début 2021
« Pour les enseignes, le coût mensuel est minime et l'appli permet d’augmenter le panier moyen de 20 %. Le ROI est très intéressant », estime le président de la start-up qui mise sur un chiffre d’affaires de 450.000 euros pour 2020 et de 2 millions d’euros pour 2021. « Début 2021, nous lancerons une levée de fonds, en equity, pour 1 million d’euros » indique-t-il encore. L’ambition est d’attaquer de nouveaux marchés dans dix-huit mois : la lingerie, les chaussures, les équipements sportifs ; mais également de passer à l’international.