Le laboratoire-conseil lyonnais indépendant spécialisé dans le domaine de la virologie au service de la Qualité de l'Air Intérieur (QAI) a présenté le plus grand banc d'essai d'Europe existant. L'objectif est de pouvoir estimer l'efficacité des dispositifs de traitement de l'air dans les différents environnements.

D'une superficie de 20 m³, l'appareillage nouvelle génération (très grand volume, conditions environnementales complexes, utilisation de pathogènes infectieux, etc.) doit servir à générer des atmosphères hautement contaminées par des virus respiratoires infectieux (dont le SARS-CoV-2). Il permettra l'évaluation des performances des dispositifs de traitement de l'air et de protection respiratoire en conditions similaires à celles des environnements réels (salles de classe, salles propres de l'industrie pharmaceutique, milieux hospitaliers, ERP, transports).

« Nous avons l'ambition de contribuer à l'élaboration des futures normes et standards français, européens et internationaux dans le domaine de la microbiologie et de la virologie en ce qui concerne la qualité de l'air intérieure », assure le docteur Manuel Rosa Calatrava, co-fondateur de VirexpR.

Viser les 25 % du marché d'ici à cinq ans

À l'approche du terme de son premier exercice, la start-up (essaimage du laboratoire de recherche académique VirPath et de sa plateforme de recherche technologique VirNext à l'Université Claude Bernard Lyon 1) espère afficher plus de 300.000 euros de chiffre d'affaires et vise 600.000 euros en 2023. L'entrée à son capital en avril dernier de l'isérois Tera, société d'analyse, de mesure et de valorisation en temps réel de la qualité de l'air, constitue un levier de plus pour VirexpR afin de renforcer ses moyens de R&D et le déploiement à l'international de son banc d'essais.

D'ici 2027, les fondateurs et dirigeants prévoient de truster 25 % du marché mondial (contre 3 % actuellement). Pour anticiper une demande croissante, un nouveau banc d'essai, plus large, est d'ailleurs en construction.