Dans un courrier adressé à Edouard Philippe, les présidents des sept nouvelles métropoles, dont Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, dénoncent une décision qui les prive d'une dotation d'Etat de 10 millions d'euros.
La loi 2017-257 du 28 février 2017, relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain, ouvre pour sept agglomérations - Clermont-Ferrand, Dijon, Metz, Orléans, Saint-Etienne, Toulon et Tours - la possibilité de devenir métropoles. Peu après sa publication, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, promettait à leurs présidents que l’enveloppe de 150 millions d'euros qui avait accompagné la création des 15 premières métropoles – dans le cadre du pacte Etat-métropoles de juillet 2016 – serait réévaluée pour assurer un traitement équitable entre les 22 métropoles.
Pas de financement spécifique
Or, le 14 novembre dernier, lors de la discussion du projet de loi de finances 2018 par l’Assemblée nationale, ce financement spécifique n’a pas été confirmé : le gouvernement, qui ne souhaite pas d’individualisation d’enveloppes au sein de la DSIL (Dotation de soutien à l’investissement public local), a rejeté un amendement actant l’attribution de 10 millions d'euros supplémentaires à chacune des 7 nouvelles métropoles. Ce qui crée une inégalité entre les métropoles de première et seconde génération.
Dix jours plus tard, les présidents de celles-ci ont adressé au Premier ministre, Edouard Philippe, un courrier dans lequel ils expriment le souhait d’obtenir « l’assurance de l’engagement du gouvernement en faveur du développement des métropoles » et précisent « qu’un traitement cohérent entre les 22 métropoles (leur) semble légitime ». En conclusion, ils indiquent : « dans la perspective de la prochaine conférence des métropoles qui se tiendra le 1er décembre, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir apporter des éléments permettant de confirmer le soutien de l’Etat aux projets portés par nos métropoles ».