Le Parc d'activités économiques de Mionnay a tout du serpent de mer… qui se mord la queue. Au printemps, après 14 années de gestation, le projet semblait enfin sur la bonne voie. Mais c'était sans compter sur quelques imprévus.
La communauté de communes de la Dombes avait choisi le promoteur lyonnais GLB Aménagement pour aménager et commercialiser les 24 hectares de cet espace de développement économique, en vitrine de l'A46. Un emplacement de premier choix pour les entreprises de logistique.
Des activités logistiques : c'est justement ce que refuse le maire et conseiller départemental de la commune. Ainsi, Henri Cormorèche et son conseil municipal menacent de ne pas signer le permis de construire d'un candidat à l'occupation d'une parcelle de 51 000 m2. L'édile suspecte l'implantation d'une activité de ce type, ce que dément l'exécutif communautaire, solidaire de l'aménageur. Le bras de fer est engagé.
Fouilles archéologiques
Mais GLB Aménagement butte sur un deuxième obstacle. Onze des 24 hectares du parc vont faire l'objet de fouilles archéologiques. Le sous-sol abriterait des vestiges de la période paléolithique. Cet imprévu va induire une dépense d'au minimum de 3,2 millions d'euros pour la société, et des frais de portage supplémentaires pour la communauté de communes. Sans compter le retard de la commercialisation des parcelles impactées. Selon le vice-président délégué à l'économie du conseil communautaire, les banques (les prêts engagés s'élèvent à 10 millions d'euros) pressent l'aménageur de leur présenter les premières signatures d'entreprises.
La vente du foncier par l'EPF (Etablissement Public Foncier) de l'Ain à GNL Aménagement, pour près de 3,9 millions d'euros, devait intervenir en cette fin d'année. La transaction est reportée à fin novembre 2022, à la demande du promoteur.