En pleine campagne pour les élections municipales, le Medef Lyon-Rhône interpelle les candidats locaux à travers un livre blanc développant dix idées fortes dans le domaine économique.
En pleine campagne pour les élections municipales, le Medef Lyon-Rhône* interpelle les candidats locaux à travers un livre blanc développant dix idées fortes dans le domaine économique. Autant de propositions concrètes qui seraient à même, selon les auteurs, de créer 100 000 emplois durant la prochaine mandature.
Au-delà des grands classiques (baisse des dépenses publiques, stabilisation de la fiscalité locale…), des vœux pieux (que les services économiques du Grand Lyon se rapprochent de la CCI afin de limiter les doublons, que le trafic TGV soit reporté partiellement de Part-Dieu vers Saint Exupéry) ou des projets d’infrastructures connus (bouclage du périphérique ; mais pas de métro ni de télécabine, comme le proposent plusieurs candidats), des idées plus originales émergent.
En matière de tourisme par exemple, un domaine lui aussi créateur de richesses et d’emplois, le livre blanc propose de créer un parc à thème de niveau européen consacré à la gastronomie ou à “Lugdunum, la Gaule romaine”. Il suggère également d’initier un nouvel événement international autour de la thématique des fleuves qui puisse être, au printemps, le pendant de la Fête des Lumières.
Plus stratégique, le Medef veut faire de Lyon le “Manchester” de la France. En quelques années, la cité du nord de l’Angleterre est devenue le “back office” de Londres, grâce à la délocalisation de services (informatiques, comptables…) en provenance de la capitale. A l’heure de la numérisation des données, des réseaux haut débit et de la multi-localisation d’activités tertiaires, la Part-Dieu, qui peut encore accueillir quelques tours de grande hauteur, aurait donc toutes les chances d’intéresser des groupes parisiens ou internationaux, grâce une offre immobilière, des infrastructures et des coûts du travail attractifs.
D’ailleurs, toujours selon le Medef, Lyon a tout pour devenir une “capitale du digital”, grâce à un écosystème très développé (éditeurs de logiciels, services numériques, image…). Lui manque une Ecole des métiers du digital, sur l’exemple du projet parisien de Xavier Niel, de même qu’un fonds d’investissement d’envergure (50 millions d'euros) pour start-up.
Et, dans la même veine, une Maison de l’Innovation, qui serait un lieu de rencontres entre dirigeants, chercheurs et citoyens d’horizons divers, axé sur les nouveaux produits, les nouveaux usages, les nouveaux modèles économiques… Et pas seulement sur la technologie, d’où l’importance d’une implantation emblématique (La Part-Dieu ou la Cité internationale plutôt que La Doua !).
Et de conclure sur un rêve à plus long terme : l’organisation, à Lyon, de l’Exposition Universelle de 2025. Peut-être un peu loin dans le temps, pour un politique...
Didier Durand
@didierldurand
* Son président, Bernard Fontanel, déclare dans une grande tradition de consensus à la lyonnaise : “Quelque soit le candidat désigné, c’est ensemble, entrepreneurs, universitaires, chercheurs, politiques, que nous gagnerons”. Le livre blanc a fait appel à des intervenants de la société civile et d’horizons divers.
Photo : ©D. Durand.
Bref Rhône-Alpes n° 2153 du 12/03/2014
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