La communauté de communes du nord de l’Isère se structure pour l’accueil d’entreprises et de commerces. Les élus parient aussi sur une filière de recyclage de résidus agricoles et sur le tourisme d’affaires.
Projet phare du territoire des Vallons du Guiers (12 349 habitants), le Pida (parc industriel d’Aoste) entre en phase de commercialisation avec une première tranche de 10 hectares. GEG a réservé deux hectares pour une unité de méthanisation destinée à alimenter en chaleur l’usine mitoyenne du salaisonnier Aoste. Deux autres tranches conditionnelles (8 et 2 hectares) sont prévues. Au total, 14,2 millions d'euros seront engagés dans cette opération foncière.
L’accueil des commerces est aussi au centre des préoccupations des élus. “La priorité est de conforter l’offre en équipement de la personne et de la maison”, souligne Roger Marcel, vice-pdt à l’Economie. Deux zones sont proposées à la vente, à Pont-de-Beauvoisin et Aoste. A Pont-de-Beauvoisin, la communauté de communes s’apprête à signer le compromis de vente d’un hectare au promoteur lyonnais Pegasus Développement. Une coque de 3 500 m² est prévue et Pegasus annonce aujourd’hui un taux de pré-commercialisation de 70 %. Et si l’opération se passe bien, deux autres hectares pourraient être préemptés par la collectivité. La Zac de l’Yzelette, à Aoste, offre quant à elle dans l’immédiat 3 000 m² de surface et ce sont 5,2 hectares qui “pourraient être disponibles avant la fin 2016”.
Sur la zone de l’Yzelette, un investisseur privé est “prêt à mettre 3 millions d'euros” pour construire un hôtel, en partenariat avec une enseigne nationale. Le projet illustre le déficit d’hébergement sur un territoire ou seuls trois hôtels (35 chambres) sont présents. Le tourisme d’affaires est considéré comme un enjeu phare pour le territoire qui ne peut pas héberger les ingénieurs, les représentants et le personnel temporaire des entreprises. De même, les pompiers du centre de formation des Avenières vont se loger à Chambéry et les demandes des autocaristes restent lettre morte.
Autour de la future usine de méthanisation, une filière de recyclage des résidus agricoles se met en place. L’unité, d’une puissance d’1 mégawatt, verra le jour courant 2019 et sera alimentée en intrants (fumier, lisier, paille…) par les 49 exploitants regroupés dans l’association Aoste MethaTerre. La société Idex (exploitant de Géotexia en Bretagne) prendra en charge le transport des matières premières et les agriculteurs recevront, en retour, le résidu de la méthanisation, le digestat sous forme solide, pour l’amendement des sols.
Vincent Riberolles
Bref Rhône-Alpes n° 2227 du 16/12/2015
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