Dans leurs nouveaux locaux, les collaborateurs de Probayes poursuivent l’aventure de l’intelligence artificielle.
En 2016, le Groupe La Poste, via sa filiale MediaPost Holding, annonçait l’acquisition de Probayes, une des pépites grenobloises de l’intelligence artificielle. Les premiers retours semblent montrer que ce mariage est réussi.
Pour le groupe français lancé dans un vaste plan d’acquisition de compétences (Adverline, Cabestan, etc.), l’objectif était de devenir « un acteur incontournable de la révolution digitale. » Pour l’équipe de Probayes, des data scientists spécialistes de l’analyse prédictive et de l’optimisation, il s’agissait aussi de poursuivre une dynamique propre qui avait fait son succès jusque-là.
Un mariage réussi
Le chiffre d’affaires de Probayes, qui était de 2,3 millions d’euros en 2015, est désormais proche de 5 millions. Dans le même temps, ses équipes ont été renforcées : l’effectif est passé de 28 au moment du rachat à 55 personnes avec, pour conséquence matérielle, le déménagement en novembre 2019 dans de nouveaux locaux.
Le Groupe La Poste était déjà l’un des clients de Probayes au travers de projets sur la détection de fraudes, le traitement automatique des langues ou la prédiction de flux logistique. Depuis, la collaboration a pris une autre ampleur puisque ce client pèse désormais 50 % de l’activité de la société iséroise.
Installée à Montbonnot-Saint-Martin, près de Grenoble, la société dirigée par Kamel Mekhnacha maintient le cap de l’innovation numérique en s'appuyant toujours sur la recherche académique. Probayes poursuit ainsi ses collaborations avec le CNRS, l’Inria, Grenoble INP et s’inscrit dans les projets de l’institut 3IA et du MIAI, le Multidisciplinary institute in artificial intelligence, qui vise à conduire des recherches au plus haut niveau en intelligence artificielle. La montée en charge de Probayes n’est pas sans conséquence sur son organisation. « Nous devons rester agiles », insiste-t-on à la direction de l’entreprise qui a acté un nouveau fonctionnement par équipes. « Et nous aurons sans doute à nous réinventer. »
Cet article a été publié dans le numéro 2399 de Bref Eco.