Cegid vient d'ouvrir la 3e version de son "Cegid Innovation Store" au coeur de son siège à Lyon.
A.R.
L’éditeur lyonnais de logiciels d’expertise comptable, de fiscalité, paie et RH, possède une importante division « retail » qui avance à toute vitesse. Ses solutions de gestion des flux des points de vente sont déjà présentes dans un millier d'enseignes, représentant 70.000 magasins dans 75 pays.
Chez Agnès b., André, Brice, Burton, Clarins, Delsey, Estée Lauder, Furla, Galeries Lafayette, Habitat, Lacoste, Leica, L’Occitane, Longchamp, Yves Rocher et bien d’autres, la gestion des clients, de l’information du parcours on-line / off-line, des stocks ou des ventes est assurée par des logiciels badgés Cegid ou Cylande, l’éditeur concurrent que la société lyonnaise a racheté en 2017.
« Avec Silver Lake (l’un des deux fonds qui a racheté Cegid en 2016, N.D.L.R.), nous avons plus de moyens, commente Nathalie Echinard, dirigeante de la business unit. Nous avons pu racheter Cylande, mais nous avons aussi plus d’argent pour la R & D. » Et de la R & D, il en faut pour suivre le mouvement de la digitalisation des commerces. « Le magasin n’est pas mort, mais il change : il est désormais un hub de commerce unifié, un centre de distribution. Pour faire venir le client, le retenir, augmenter le chiffre d’affaires et la marge, il faut s’assurer de la fluidité de l’expérience client. Cela nécessite une plateforme informatique unifiée en cloud, toujours à jour. »
Augmenter les ventes grâce à un logiciel catalogue
Pour montrer toute sa puissance de feu à ses clients, Cegid a monté en 2010 un magasin factice au cœur de son siège. Il sert à reproduire les « expériences clients » les plus modernes supportées par les logiciels de la marque. Cegid vient d’inaugurer la 3e version de son « Cegid innovation center », ultra-connectée évidemment. Pour le vendeur, une appli embarquée sur tablette affiche une time-line liée au client identifié, avec toutes les interactions qu’il a pu avoir avec la marque (achats magasin et web, commentaire Facebook, SAV…).
L’appli est aussi connectée au catalogue de la marque pour vendre des objets absents du magasin. « Cela augmente les ventes de 10 % », assure Olivier Chiono, chef de produit. Ainsi qu’à la gestion de la facturation qui regroupe le click and collect, l’achat en magasin, la commande d’un produit en stock central ainsi que les différents moyens de paiement et la dématérialisation du ticket.
Des montres connectées aux poignets des vendeurs
« Avec l’omnicanalité, la question du stock est très complexe, poursuit Nathalie Echinard. Le vendeur doit par exemple pouvoir être notifié qu’une réservation click and collect a été faite pour aller retirer le produit du rayon. Nous proposons cela dans un tout nouveau logiciel d’inventaire conçu avec Cylande. » Un service compatible avec les montres connectées que l’on va voir de plus en plus au poignet des vendeurs.
Un outil d'IA pour optimiser les stocks
Cegid a par ailleurs travaillé avec l’INRIA pour concevoir un outil d’intelligence artificielle qui analyse le cycle de vie d’un produit et propose au commerçant des périodes de promotion pour éviter les invendus.
D’après les derniers chiffres connus (2017), la business unit dédiée au retail affichait 100 millions d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 332 millions, réalisés avec 600 personnes (sur un total de 2.400).