Ronan Le Boulaire, président du groupe Arcan, et Cassandra Valmorin, présidente de PermiGo 2.
Quatre mois après la reprise de l’auto-école « nouvelle génération » PermiGo par le groupe Arcan et ses associés, Ronan Le Boulaire, président du groupe Arcan, et Cassandra Valmorin, présidente de PermiGo 2 ont présenté à Lyon la stratégie de développement de la nouvelle entité créée par le groupe.
Pour rappel, la start-up lyonnaise PermiGo avait été placée en redressement judiciaire en avril 2017, avant d’être reprise par le groupe Arcan et ses associés (*), en mai, sur décision du Tribunal de commerce de Lyon. Une nouvelle entité PermiGo 2 a donc été créée dont les équipes sont désormais situées majoritairement à Paris, même si les services informatiques demeurent à Lyon. « L'ADN de la société reste lyonnais et 25 % de nos apprentis sont dans la région » assure Ronan Le Boulaire.
Conformément à l'offre acceptée par le Tribunal, le 11 mai dernier, l'entreprise a conservé 59 emplois sur 91 dont l'ensemble (35 postes) des moniteurs de conduite salariés. Depuis, 24 recrutements supplémentaires ont été réalisés dont vingt enseignants de la conduite, salariés en CDI.
Le repreneur, qui s'est engagé à honorer l'ensemble des formations au code et à la conduite automobiles auxquelles les élèves s'étaient inscrits avant le placement en redressement judiciaire en avril dernier, a remis à plat l'organisation interne du réseau « dans une logique de réduction des coûts ».
Une reprise très sportive
« La reprise a été très sportive, elle s'est faite très rapidement et nous n'avions pas dans un premier temps l'autorisation de communiquer », a rappelé Ronan Le Boulaire. Après « la course aux agréments qu'il a fallu renouveler », l'une des priorités des nouveaux dirigeants a été de « faire le tour des agences pour rencontrer les équipes de terrain », souligne Cassandra Valmorin.
Sur 14 agences PermiGo, 6 avaient dû être fermées car elles n'avaient pas atteint l'équilibre financier. Ces agences sont en cours de réouverture, dans de nouveaux locaux, souvent moins spacieux, moins coûteux, dans les villes concernées : à savoir, Saint Étienne, Le Havre, Lille, Montpellier, Toulouse et Tours. Huit villes ont conservé quant à elles leur agence de proximité : Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris et Strasbourg. Pour les ouvertures à venir, PermiGo 2 table sur une franchise. Elle recrute ses premiers franchisés notamment dans les six agences dont la réouverture est programmée.
Il nous faut regagner la confiance des clients
L'un des enjeux, et non des moindres, de la nouvelle équipe, consiste à regagner la confiance des apprentis conducteurs, largement entamée par les déboires de PermiGo 1. « Nous avons déjà enregistré quelque 400 nouvelles inscriptions, si ce n'est pas suffisant, cela augure d'un bon redémarrage », assure Cassandra Valmorin.
La nouvelle entité table aussi, pour convaincre, sur de nouveaux outils tel ce simulateur de conduite agréé mis en place au sein de l'agence parisienne du réseau pour une période d'expérimentation. Il permet aux apprentis conducteurs de s'entraîner dans des conditions inhabituelles ou extrêmes (météo, distance de sécurité…) et d'acquérir certains automatismes.
Une offre novatrice
Surtout, PermiGo veut développer une offre fondée sur un forfait horaire illimité pendant six mois au prix de 1.690 euros. Testée au sein de l'agence marseillaise depuis septembre, « cette offre novatrice » a été imaginée par Sylvie Touati, directrice de l'agence marseillaise. Celle-ci veut apporter aux élèves « la garantie d'une maîtrise parfaite de leur budget sans la mauvaise surprise classique liée au dépassement horaire du forfait initialement choisi ». Elle vise à être généralisée, à terme, sur les grandes villes de France.
(*) L’actionnariat de PermiGo 2 se répartit désormais ainsi : Groupe Arcan : 25 % ; Caval (filiale d’Arcan) : 25 % ; MB3 finances (Mohamed Bouighamedane) : 40 % et Performances groupe (Jean-Marie Reisser) : 10 %.