ProovStation a bénéficié d’une mise de fonds de plusieurs investisseurs et d’un pool bancaire pour une somme globale d’1,5 million d’euros.
Voilà une innovation qui pourrait bien bouleverser les professionnels de l’automobile, constructeurs, loueurs, assureurs, vendeurs, gestionnaires de parc, etc. Son nom : la Proovstation, un mini-tunnel intégrant de l’intelligence artificielle et un scanner 3D.
Il suffit de traverser ce portique avec une voiture et, en quelques secondes, un scan complet est effectué, procurant un bilan exhaustif de l’état du véhicule à partir d’une compilation de bases de données. Châssis, carrosserie, pneumatiques… tout y passe ! Et la moindre éraflure et défaut sont repérés.
L’appareil peut réaliser plusieurs centaines de photographies en peu temps, évaluer le coût d’une réparation ou la valeur du véhicule. « L’expertise qui était réalisée par plusieurs personnes en atelier, feuille à la main, est désormais automatisée, digitalisée », résume Cédric Bernard, directeur de l'innovation au sein du Groupe Bernard, troisième distributeur automobile en France. L’entreprise bressane s’est associée en 2018 à la start-up WeProov (spécialiste en technologie digitale
située à Neuilly-sur-Seine/Hauts-de-Seine), pour mettre au point ce portique.
Présentée au CES Las Vegas
Une société dédiée a été créée pour commercialiser et industrialiser cette innovation, dont elle porte le nom. ProovStation est codirigée par Gabriel Tissandier, cofondateur de WeProov, et Cédric Bernard. Elle a bénéficié d’une mise de fonds de plusieurs investisseurs et d’un pool bancaire pour une somme globale d’1,5 million d’euros. Présentée récemment au Pavillon Eureka Park des start-up innovantes concourant pour le CES 2019 à Las Vegas, « ProovStation a généré plus de 300 contacts auprès d’acteurs clés du secteur de l’automobile », se félicitent ses dirigeants.
Un partenaire industriel français participant au projet de R & D assurera la fabrication des portiques. Car la jeune société pense en produire environ 200 en 2020, pour les louer à ses clients sur des durées de trois ou quatre ans, avec un pack d’accès à des fonctions de base. « Les premiers intéressés seront des constructeurs ou des spécialistes en logistique, disposant d’un pouvoir de décision rapide », pense Cédric Bernard
Cet article a été publié dans le numéro 2363 de Bref Eco.