Serge Haroutiounian et Grégory Giovannone
Douche froide pour PermiGo et les millliers d'apprentis à la conduite inscrits à cette auto-école « nouvelle génération ». Placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon le 5 avril 2017, la start-up lyonnaise créée en juin 2014 a désormais très peu de temps pour trouver un repreneur.
Proposant un nouveau modèle d’apprentissage du permis de conduire, fondé sur une préparation au code 100 % en ligne, et des cours de conduite « sur mesure » auprès de moniteurs indépendants salariés, la jeune société fondée par Grégory Giovannone et Serge Haroutiounian avait ouvert sa première agence à Lyon, avant de s’étendre rapidement à une quinzaine de villes. Elle comptait ainsi des agences notamment à Grenoble, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Paris et Saint-Étienne...
Vif succès
Très vite, la jeune pousse avait en effet rencontré un vif succès. Fin 2016, elle disait compter plus de 8.000 apprentis conducteurs et elle employait 90 salariés dont des moniteurs agréés partout en France. Un démarrage en trombe qui s'expliquait notammment par un prix du permis attractif puisque divisé par deux par rapport aux auto-écoles traditionnelles.
Une levée de fonds jamais bouclée
S’appuyant en effet sur ses services en ligne - inscriptions, cours et tests de code, livret d'apprentissage, réservation des heures et lieux de conduite- la jeune auto-école réduisait ainsi ses coûts. Mais ce modèle (et les tarifs en vigueur) n'a semble t-il pas été suffisamment solide pour couvrir les charges de l'entreprise. Surtout, la start up ne serait jamais parvenue à boucler une levée de fonds espérée : « un investisseur potentiel s'est rétracté au dernier moment, fin mars », ont indiqué les jeunes dirigeants.
Pas de garanties financières pour les inscrits
Dans les conditions générales de vente, la société informait les élèves candidats de PermiGo « ne pas avoir souscrit à un dispositif de garantie financière permettant, en cas de défaillance de la société, le remboursement des sommes perçues par elle ». En conséquence, en cas de faillite, les 8.000 à 10.000 élèves inscrits perdraient les sommes déjà versées.