Emmanuel Walckenaer est passé par Gemalto et Sierra Wireless avant de rejoindre Yseop.
Douze ans après sa création, à Lyon, par le chercheur Alain Kaeser, sur la base de travaux de recherche lancés au sein de l’ENS Cachan, et John Rauscher, qui a quitté l’entreprise en fin d’année dernière, Yseop se donne les moyens de ses ambitions.
Après une décennie d’auto-financement, l’éditeur de logiciels vient de faire entrer le fonds parisien NextStage AM à son capital (montant non communiqué) pour lui permettre « de passer à l’échelle », comme l’explique son nouveau président Emmanuel Walckenaer, un Centralien passé par Gemalto et Sierra Wireless, une entreprise cotée au Nasdaq spécialisée dans l’IoT. En allant chercher cet expert de l’intelligence artificielle, Yseop souhaite ainsi garder sa « position de leader en Europe et aux Etats-Unis », mais surtout accélérer en nouant des partenariats avec des intégrateurs.
Et Lyon, où se trouve sa R & D, va bénéficier de ce développement : « A moyen terme, nous allons doubler les effectifs à Lyon pour atteindre environ 50 personnes. Nous cherchons notamment des profils de linguistes », annonce Emmanuel Walckenaer, convaincu que la Capitale des Gaules a tout pour être « une place forte de l’intelligence artificielle ».
Des logiciels puissants déjà utilisés dans la banque et l'assurance
Yseop travaille sur ce qu’on appelle le natural langage processing (NLP), une science permettant de transformer des bases de données structurées en un langage et un texte « intelligent et compréhensible par tous ». Ses logiciels sont ainsi utilisés par plusieurs grandes entreprises, principalement dans la banque et l’assurance, pour générer des rapports ou rédiger des recommandations aux services financiers, marketing ou commerciaux : « Plus de 30.000 conseillers financiers utilisent nos solutions en France. Nous amenons de l’intelligence artificielle pour améliorer la relation client en rendant plus performante toute la chaîne de valeur », poursuit le nouveau président qui entend se développer du côté des entreprises pharmaceutiques… « Je pense que nous pouvons multiplier notre activité par vingt, voire cinquante car on sait qu’il y a un marché », s’enthousiasme Emmanuel Walckenaer.
A ce jour, outre son siège lyonnais, Yseop détient des bureaux aux Etats-Unis, en Colombie et au Royaume-Uni. L'entreprise compte 50 salariés et devrait doubler son effectif d'ici un an.
Cet article a été publié dans le numéro 2337 de Bref Eco.