Arrivée en gare de Lyon-Perrache du premier « Frecciarossa » Paris-Lyon, le 5 avril. L’équipe de Trenitalia entourée, à gauche de Roberto Rinaudo, directeur de Trenitalia France, et d’Ernesto Sicilia, directeur des Affaires Internationales de Trenitalia à Londres.
JFB
Sur les trois premiers mois d’exploitation entre Paris, Lyon et Milan, le premier opérateur étranger à opérer sur une ligne à grande vitesse française, l’italien Trenitalia, se déclare satisfait avec un taux d’occupation de 87 % de ses sièges.
Un satisfecit d’exploitation, en dépit d’un niveau de péage pour l’utilisation de l’infrastructure très supérieur à celui pratiqué en Italie. Sur ce sujet, Trenitalia attend toujours la confirmation d’une baisse des péages demandée par l’Autorité de Régulation des Transports pour les nouveaux opérateurs entrants.
Trenitalia va ajouter, uniquement entre Paris et Lyon, une fréquence aller-retour supplémentaire à partir du 5 avril, puis deux autres à compter du 1er juin, pour enfoncer le clou. À ce moment, l’offre entre les deux villes augmentera de 20 %. Sur son effectif de 150 collaborateurs en France, Trenitalia en emploie environ un tiers à Lyon.
« La concurrence est une opportunité »
Ces résultats sont salués par l’Association Française du Rail (Afra) qui y voit le succès de l’ouverture à la concurrence du rail à grande vitesse en France. « La concurrence est une opportunité pour développer tout le secteur ferroviaire », considère son président Claude Steinmetz.
Trenitalia ne souhaite pas s’arrêter là. Dans le domaine de la grande vitesse ses « Frecciarossa » vont s’élancer entre Athènes et Thessalonique, dès la fin de ce mois, puis entre Madrid et Barcelone, Alicante et Séville avant la fin de l’année pour concurrencer l’opérateur historique Renfe et les SNCF-Ouigo. Trenitalia souhaite aussi se développer au Royaume-Uni et en Allemagne.