Cédric Renard, directeur d’Emirates France : « Au Groupama Stadium aussi, nous montrons ce qu’est l'hospitalité et « l’expérience » Emirates.
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Certes, l’Olympique Lyonnais a laissé une courte victoire au Paris-Saint-Germain dimanche dernier. Mais le stade a fait le plein. Et pour les sponsors, ce genre d’affiche reste très attractive et constitue un moment important de relations publiques. Exemple avec Emirates. Le principal sponsor officiel de l’OL (jusqu’en 2025) s’est imposé en quelques années comme un acteur économique régional incontournable.
Vaste campagne mondiale de recrutement chez Emirates : la compagnie de Dubaï avait annoncé il y a douze mois son souhait de recruter 6 000 personnes, dont 600 pilotes, 4 000 personnels navigants et 1 200 ingénieurs et techniciens. L’opération s’est poursuivie en France durant tout ce mois de septembre à Lyon, Nice et Montpellier. Synonyme d’hospitalité et de haute qualité de service à bord (la fameuse « expérience » qui dépasse le simple « voyage »), Emirates recherche des personnels bilingues qui bénéficieront d’une formation de haut niveau au sein du centre d’entraînement de la compagnie à Dubaï où les futurs collaborateurs résideront dans un logement de fonction. « À l’échelle du groupe, nous avons reçu 300 000 candidatures », fait remarquer Cédric Renard, directeur général d’Emirates France.
Rebond de l’activité
La plus importante compagnie du Moyen-Orient, qui est aussi l’une des plus internationales du monde (130 destinations sur six continents), dessert la France depuis trente ans et Lyon depuis dix ans. Elle emploie une centaine de personnes dans l’Hexagone dont une quinzaine à Lyon où elle opère cinq vols hebdomadaires vers son hub de Dubaï. Concernant le volet fret, sur les 20 000 tonnes transportées chaque année sur la France (à l’import ou l’export), plus du tiers est opéré à Lyon.
Cédric Renard souligne le fort rebond de l’activité. S’il reste discret sur le taux de remplissage des avions, il espère revenir à un vol 7 jours/7 de Lyon vers Dubaï, comme c’est déjà le cas à Nice (trois vols quotidiens au départ de Paris). « D’ici la fin de l’année, nous retrouverons notre offre pré-covid ». L’« avion bashing » ambiant ne semble donc pas être un frein pour Emirates qui propose plutôt des vols long-courriers et qui remplit bien ses classes affaires. De toute façon, affirme Cédric Renard, « nous ferons tout pour parvenir à la neutralité carbone en 2050, un objectif que nous approuvons totalement. Notre flotte (250 avions gros-porteurs) affiche une moyenne d’âge de sept ans, ce qui nous place parmi les flottes les plus jeunes, avec des appareils qui consomment de moins en moins ».
L’expérience, dans le stade aussi
En dix ans de présence à Lyon Saint-Exupéry, la seule compagnie proposant depuis Lyon des vols intercontinentaux a marqué son territoire, au Groupama Stadium en particulier.
« L’image et la marque Emirates sont aujourd’hui nos meilleurs atouts. Et nous devons les faire briller dans les régions les plus dynamiques, comme Auvergne-Rhône-Alpes par exemple. À ce titre, les valeurs portées par l’Olympique Lyonnais nous conviennent très bien. Et notre présence dans le Groupama Stadium nous permet d’accueillir régulièrement des partenaires professionnels en leur montrant, même ici, ce qu’est « l’expérience » de qualité que nous proposons dans nos Airbus A 380 et nos Boeing 777 ».