La SNCF vient d’informer la Région d’une diminution de moitié du nombre de TER aux heures de pointe sur la ligne Lyon-Grenoble pour une quinzaine de jours.
C.Delisle
La décision de supprimer des TER aux heures de pointe sur plusieurs lignes régionales pour des questions d’entretien d’infrastructure ou de matériel roulant, n’est pas du goût de l’Autorité Organisatrice des Mobilités. Le Conseil régional met la pression sur la SNCF, en particulier sur la ligne Lyon-Grenoble.
La SNCF vient d’informer la Région d’une diminution de moitié du nombre de TER aux heures de pointe sur la ligne Lyon-Grenoble pour une quinzaine de jours. Dans la convention signée entre les deux partenaires, cette ligne stratégique figure parmi celles faisant l’objet d’un paiement de bonus ou de malus, selon sa régularité, en vue de l’améliorer. La Région avait par ailleurs demandé à la SNCF de renforcer les effectifs de ses centres de maintenance afin de limiter l’indisponibilité de ses rames. « Le compte n’y est pas », constate-t-elle aujourd’hui. De plus, des réductions de desserte touchent d’autres lignes, comme Chambéry-Grenoble, Grenoble-Saint-Marcellin ou Mâcon-Lyon.
Problèmes de maintenance
Ces annonces viennent s’ajouter à une longue liste de dysfonctionnements. « Elles sont inadmissibles pour les milliers de voyageurs qui empruntent nos lignes TER chaque jour, et indignes de l’entreprise historique du transport public en France », selon le Conseil régional qui ajoute qu’il appartient à la SNCF de régler ses problèmes liés à la maintenance ou la réparation de rames endommagées.
La SNCF ne doit laisser aucun voyageur à quai
Cette situation ne fait qu’illustrer la problématique de l’Etoile Ferroviaire Lyonnaise (Efl) dont le protocole a réuni les cinq principaux acteurs en mars dernier (l’Union européenne, l’État, la Métropole de Lyon, le Sytral et SNCF) pour un programme d’investissements de 310 millions d’euros d’ici 2025. Il est censé améliorer la circulation des trains sur des infrastructures extrêmement sollicitées, à la limite de leurs capacités.
32 opérations ont été programmées d’ici 2025 : création de voies, modernisation de la signalisation, renforcement de l’alimentation des trains, suppression de passages à niveau, aménagement de nouveaux accès aux quais... Des travaux qui n’iront pas sans impacter la régularité du trafic. C’est pour cela que le Conseil régional demande que « la SNCF ne laisse aucun voyageur à quai ». Il a demandé à la SNCF de mettre en œuvre sur l’ensemble des itinéraires impactés des moyens de transport de substitution par autocar.
Des exigences justifiées par le niveau des dépenses qu’il a ou va engager dans les mobilités : 60 % des crédits d'État du Contrat de Plan Etat Région, soit 719 millions d’euros, lui sont consacrés.