Depuis les restrictions de déplacement en mars, les « cars Macron » ont vu leur trafic s'effondrer et roulent à vide.
JFB
Après l’échec du référé du 15 juillet déposé par Faure Express contre Blablabus auprès du tribunal de commerce de Lyon, la société dauphinoise a déposé le bilan. Liquidée début octobre, celle-ci attend désormais un jugement sur le fond devant l’instance lyonnaise, en novembre prochain.
Depuis les restrictions de déplacement du mois de mars, les « cars Macron » ont vu leur trafic s'effondrer et roulent à vide. Cette situation a précipité, le 17 mars, une rupture brutale du contrat entre Blablabus, filiale de Blablacar (anciennement Ouibus) et Faure Express. Filiale du groupe Faure, Faure Express avait en effet pour seule cliente cette filiale de Blablacar. Fort de plusieurs lignes, l’autocariste totalisait 7 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 49 salariés, dont 48 conducteurs en année normale.
Jugement attendu courant novembre
Cette résiliation de contrat est considérée comme « abusive » et contestée par le groupe Faure mais le jugement en référé n'a pas abouti. Les lignes régulières de Blablabus ont été attribuées à d’autres autocaristes dans des conditions de rémunération revues à la baisse. Dans la situation actuelle, certains observateurs considèrent qu’elles ne seront pas viables.
Ces procédés ont donc conduit le groupe Faure à déposer le bilan de Faure Express, à licencier les salariés et à assigner Blablabus devant le tribunal de commerce de Lyon.
Ce sera au liquidateur de la société de défendre ses intérêts. Le groupe Faure demande au titre du préjudice subi par la rupture brutale de son contrat 1,7 million d’euros. Le jugement devant le tribunal de commerce de Lyon est attendu courant novembre.