Les lignes Lorient-Lyon et Lorient-Paris ont été fermées par Air France.
Josiane Grand-Colas
Pour pallier à la suppression de ses lignes par Air France entre Lorient et Lyon puis entre Lorient et Paris, Lorient Agglomération met la main à la poche pour fournir une connectivité aérienne à l’économie locale.
Depuis plus d’un an, le secteur aérien traverse une crise sans précédent. La réduction, voire la suppression de nombreuses lignes intérieures, impacte de plein fouet les aéroports régionaux dont la viabilité est compromise. La confirmation par Air France, en août 2020, de la suppression de la ligne entre Lorient et Lyon, suivie par la fermeture récente de la ligne entre Lorient et Paris, privent les entreprises du sud Bretagne d’une grande partie de la connectivité territoriale. Dans ce contexte, l’agglomération de Lorient vient de passer accord avec Opensky, premier portail de location d’avions privés en France et en Europe, pour répondre aux besoins de mobilité de ses entreprises et leur assurer la continuité territoriale.
L’aller et retour entre Lorient et Lyon dans la journée redevient possible
Cet accord se caractérise par la mise à disposition au départ de Lorient de deux avions privés. L’un dispose d’un rayon d’action lui permettant d’atteindre n’importe quelle destination en France ou en Europe occidentale. L’autre est plus adapté aux destinations régionales avec un rayon d'action couvrant les deux tiers de l’hexagone. À un coût et des horaires négociés, l’aller et retour entre Lorient et Lyon dans la journée redevient possible et avec lui de nouveaux trajets.
Lorient Agglomération va financer une partie du coût de location de ces avions pour les entreprises dont le siège social est situé sur l’une des 25 communes de la collectivité. Elle prendra en charge le coût de l’acheminement des appareils, depuis leur base de Brest, ainsi que l’équivalent de 30 % du coût de l’heure de vol. Lorient Agglomération a calculé qu’une cinquantaine de ce type de vols d’affaires pourrait être soutenue financièrement pour un montant total de 40.000 euros. Le contrat signé à la mi-avril court pour un an.