Le retour des trains de nuit ainsi que le Rapport sur l’avenir des Trains d’Équilibre du Territoire (TET) placent Lyon au cœur du futur du transport ferroviaire, de nuit comme de jour.

De 551 gares desservies par des trains de nuit en 1981, la France était passée à 5 en 2020 ! L’offre n’était composée que des lignes Paris – Briançon et Paris – Rodez/Latour-de-Carol. Très médiatisé, le retour du train de nuit entre Paris et Nice, ce 21 mai, illustre la volonté du gouvernement de recourir davantage au transport ferroviaire, conformément à ses engagements environnementaux.

Dans ce cadre, de nombreux projets s'appuient sur Lyon. Un réseau de trains de nuit de plus d’une dizaine de lignes va se constituer autour de quatre corridors dont deux impacteront directement Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dijon-Marseille et Tours-Lyon, de nuit

Il s'agit, dans un premier temps, de Dijon-Marseille et Tours-Lyon. Ce réseau domestique sera complété par des lignes à destination de l’Europe : Madrid, Florence, Rome, Hambourg ou Copenhague. Les études montrent que le report modal vers le train de nuit permettrait de diminuer de 95 % les émissions de Co² liées à̀ ces déplacements.

Metz-Lyon-Grenoble, Orléans-Clermont-Lyon et Toulouse-Lyon, de jour

Par ailleurs, toujours dans le rapport sur l’avenir des TET, plusieurs propositions apparaissent pour améliorer l’offre ferroviaire de jour. Elle propose notamment la réouverture de cinq lignes, dont Metz-Lyon-Grenoble, Orléans-Clermont-Lyon et Toulouse-Lyon. Trois autres lignes n’ont pas été retenues : Lyon-Lille via Reims, Bordeaux-Lyon via Limoges et Strasbourg-Lyon. Ce retour à un mode de transport longtemps délaissé mais de nouveau plébiscité par l’opinion permettrait à la France de rejoindre d’autres pays.

Bien sûr, le Rapport insiste sur la coordination nécessaire à établir entre SNCF Réseau et les Régions concernées pour la définition des sillons horaires, la réalisation des correspondances, l’accueil des voyageurs et la mise en place d’une tarification intermodale.