Tanguy Bertolus, Président du Directoire d'Aéroports de Lyon.
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Après deux années calamiteuses, le trafic aérien de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry retrouve des couleurs. Le site veut profiter de cette reprise progressive pour mettre aux normes le Terminal 2 et multiplier les initiatives en faveur de l’environnement.
Progressivement, le trafic aérien lyonnais reprend. Pour l’été qui s’annonce, une centaine de destinations seront proposées par 42 compagnies aériennes. Pour mémoire, ces destinations étaient 40 en 2020 et 80 en 2021. Cela représente une offre de sièges de 75 % supplémentaires, par rapport à l’été précédent. Mais il faudra sans doute attendre quelques années pour retrouver le trafic de référence, celui de 2019, où Lyon-Saint Exupéry avait accueilli 11 754 000 passagers.
Fermeture prochaine du Terminal 2 pour travaux
Vinci Airports a décidé d’en profiter pour effectuer de lourds travaux sur le Terminal 2 qui nécessiteront sa fermeture fin mai et jusqu’en 2024. Ils visent l'amélioration du confort de la clientèle et de la performance énergétique avec, en perspective, l’obtention du label Haute Qualité Environnementale comme l’a obtenu le Terminal 1 dès 2017. Pour cette période de fermeture, les compagnies commenceront leur transfert vers ce dernier dès le 11 avril. Quant aux clients, ils auront à leur disposition le nouveau parking P3 (3 000 places) équipé de 7 000 m² de toiture photovoltaïque, face au Terminal 1.
Cap sur l’hydrogène
Car c’est bien dans la transition énergétique que s’engage ici Vinci Airports. Est ainsi prévue, dans le cadre du programme Hympulsion et en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’installation d’une station de recharge d’hydrogène vert pour l’année prochaine. Elle sera dédiée aux véhicules de la plateforme et pourrait être aussi utilisée par les autocars qui assurent diverses dessertes autour des aérogares. Une autre station du même type devrait voir le jour ultérieurement, vers 2024 ou 2025, pour les poids lourds, cette fois. Ceci en préparant avec Airbus et Air Liquide, l’arrivée des premiers avions à l’hydrogène, estimée autour des années 2030.
En attendant, le président du directoire d'Aéroports de Lyon, Tanguy Bertolus réaffirme : « Nous serons le premier aéroport français à atteindre le zéro émission nette sur notre périmètre, avant 2026 ».