Claude Escala, fondateur et CEO de Supraways
Bruno Mortgat
Supraways est lauréat d’un appel à projet régional pour la réalisation d’un démonstrateur à l’échelle 1 de son système de transport urbain aérien.
La crise du Covid n’a pas empêché Supraways (Ecully) de poursuivre la mise au point de son système de transport urbain aérien à la demande, dont le concept repose sur un réseau de cabines autonomes à propulsion électrique en site propre.
« Avec l’industriel toulonnais CNIM, nous avons mis au point notre principal brevet qui couvre les roues support de cabines, le châssis support, toute la chaîne de traction – propulsion (sauf la batterie) et le switch d’aiguillage embarqué, indique Claude Escala, fondateur et CEO de l’entreprise. Avec ce système, on supprime tout mouvement d’aiguillage dans la poutre, chaque cabine est autonome pour sa propulsion et sa destination, ce qui permet d’avoir une grande fréquence de passage. »
Cette année a été mise à profit pour garantir l’objectif zéro collision. « Nous avons travaillé avec Clearsy (Aix en Provence) ; nos travaux ont été certifiés par Certifer, organisme de certification du ferroviaire, et nous les avons présentés au gouvernement il y a deux mois pour qu’il reconnaisse notre niveau d’appréhension de la sécurité ».
Début de l'ère physique
2022 devrait marquer le début de l’ère physique pour Supraways, qui vient de remporter avec Bérard (Brignais/Rhône) et l’Institut Pascal de l’Université de Clermont-Ferrand un appel à projet de la Région d’un montant de 1 million d'euros, labellisé par le pôle de compétitivité Cara, en vue de mettre à l’échelle 1 sa cabine et son enceinte de sécurité.
« Avec cette preuve de concept, nous pourrons commencer à pré-tester nos équipements sur 50 mètres, avant la réalisation de notre centre d’essais en 2023 », annonce Claude Escala. Celui-ci devrait être situé en région Auvergne Rhône-Alpes, potentiellement à Clermont-Ferrand ou sur le centre Transpolis (Ain), et se composer d’un réseau de 1,2 km environ comprenant toutes les briques du système en vue de le pré-homologuer. Une levée de fonds est prévue en 2022 pour en assurer le financement, et rendre possible un démarrage des travaux « si tout va bien, au 2e trimestre 2022 ».