Présente aux salons Mountain Planet de Grenoble, en avril, puis au Salon des Transports Publics de Paris, en juin, Creisseils Technologies compte bien imposer son City Cable Car dans son fief historique, face aux géants du secteur du transport par câble.

Denis Creissels, ingénieur polytechnicien, n’en est plus à son coup d’essai. Il a contribué à la construction du téléphérique de l’aiguille du Midi, au-dessus de Chamonix, et aussi à la conception du téléphérique de Grenoble-Bastille. Avec Creissels Technologies, le City Cable Car est sa dernière aventure en date. C’est un système protégé par de multiples brevets, entièrement automatisable, pour un transport public aérien, en ville et en site propre.

Des véhicules électriques, de capacité moyenne, entre 25 et 50 personnes, roulent sur des câbles porteurs très tendus, situés de 6 à 9 mètres au-dessus du sol, avec une suspension active. Ils ne sont donc pas suspendus et le passage des pylônes, espacés entre 150 à 200 mètres, est ainsi bien plus confortable pour les passagers. Sa vitesse se situe entre les 50 et 70 kilomètres/heure. Ses technologies nouvelles lui permettent de fonctionner sans pollution et sans bruit, avec un réel souci de l’esthétisme.

12 millions d’euros du kilomètre

Sur le dossier grenoblois, Creissels Technologies a effectué un exercice de simulation différentiel, entre un système de télécabine débrayable classique et le City Cable Car, portant sur les 3,6 kilomètres envisagés. D’après elle, le coût de la première solution se situe à 18 millions d’euros au kilomètre, contre 12 millions d’euros au kilomètre pour le City Cable Car.

Le transport par câble doit connaître un nouveau prolongement à Grenoble. « Une consultation a été engagée depuis 2015 pour laquelle le Smtc aurait la maîtrise d’ouvrage », confirme Yann Mongaburu, président du Syndicat mixte des transports en commun (Smtc), autorité organisatrice de la mobilité, qui associe la Métropole de Grenoble et le Conseil Départemental de l’Isère.

Le lauréat désigné en 2019

C’est justement le maillage des cinq lignes de tramway actuelles, et les huit lignes de demain, qui vont lui en fournir l’opportunité. La désignation de l’entreprise lauréate est attendue pour l’année prochaine. Selon les premières estimations, le coût du projet serait proche des 60 millions d’euros pour une fréquentation quotidienne attendue de 8 000 passagers par jour sur ce transport par câble.