Désormais détenue par Califil, Dradura va investir plus de 2 M€ pour améliorer sa compétitivité.
B.R.
La société Dradura France, spécialiste du formage de fils et tubes métalliques pour le secteur automobile, vient d’être rachetée par le groupe Califil, avec un capital désormais 100 % français. Lauréate du Plan de relance automobile, cette entreprise du bassin de Vichy va investir plus de 2 millions d’euros pour améliorer sa compétitivité.
Détenue majoritairement jusqu’en mai par le groupe allemand Drahtzug Stein, Dradura a été rachetée par son actionnaire minoritaire, le groupe Califil, dirigé par Jean-François Meyer, déjà à la tête de trois autres sites français spécialisés dans le formage de fil. Implantée depuis 1936 sur le bassin vichyssois, la société travaille essentiellement comme équipementier automobile, notamment pour Faurecia, PSA Peugeot Citroën et Renault. Elle a réalisé 13,5 millions d'euros sur le dernier exercice avec 75 personnes (+25 intérimaires). Grâce à ses équipes de R & D, elle conçoit et développe les machines et robots qui réalisent, dans ses locaux, 50 millions de pièces par an, essentiellement pour les sièges de voiture. Des petites pièces qui demandent une attention de chaque instant.
Pour optimiser les process, répondre à de nouvelles contraintes techniques et se démarquer de la concurrence, Califil a décidé d’investir largement dans son usine de Cusset.
Une aide qui permet d'investir malgré la baisse d'activité
Tout l’éclairage néon des 10.000 m² d’ateliers a ainsi été remplacé par des Leds avec, à la clé, 300.000 kW en moins chaque année, pour un investissement de 50.000 euros. Et 50.000 euros sont également investis dans l’achat de machines de formage de tubes, pour de nouvelles familles de produits automobiles afin d’assurer une meilleure présence sur le marché allemand. Ces deux volets d’amélioration de la productivité seront financés à près de 80 % par le Plan de relance. « Cette aide, la première en quinze ans, est la bienvenue, car elle nous permet d’investir malgré une baisse d’activité de 20 % depuis le début de l’année 2021. Ça nous permet de préserver l’avenir », insiste le directeur Régis Alauzen, qui annonce également un investissement prochain de 1,5 million d’euros pour un agrandissement de 1.800 m² de l’usine.
Cet article a été publié dans le numéro 2460 de Bref Eco.