Actuellement installée à Heyrieux, aux portes de Lyon, la PME Isère Mold Usinage prépare le transfert de son unité, toujours en Isère, pour accompagner sa croissance. Spécialisée dans la conception et la production de moules de haute technicité pour l'injection plastique et les composites, elle capitalise sur la qualité de son offre et la confiance de ses clients

D’ici juin 2023, Isère Mold Usinage devrait avoir intégré ses nouveaux locaux à Saint-Jean-de-Soudain, près de La Tour-du-Pin. Elle finalise le rachat d’un local amené à recevoir l’équipe actuelle composée de 18 personnes et les capacités de production. Depuis octobre 2021, l’entreprise connaît une forte croissance sur son cœur de métier ; la conception et la fabrication de moules de grandes dimensions pour des pièces en plastique et en matériaux composites. « Nous bénéficions aussi de notre réactivité pour la partie modification et réparation de moules de notre offre de services, » précise Nicolas Detraz, directeur général d’Isère Mold Usinage. L’entreprise annonce un chiffre d’affaires (non communiqué) sur l’exercice 2022 en hausse de 10 % pour un niveau encore jamais atteint auparavant.

Isere Mold grignote des parts de marché en Europe

Le futur site pourra répondre à l’afflux de commandes. « Nous avons pris le train au bon moment. Des secteurs comme l’industrie du camion et les loisirs sont dans une bonne dynamique. » Isère Mold Usinage grignote ainsi des parts de marché en France et en Europe. Elle veut désormais récupérer un flux de commandes qu’elle doit aujourd’hui, pour des raisons budgétaires, confier à son réseau de partenaires chinois. « Compte tenu du contexte, c’est-à-dire le coût de transport maritime à très court terme et la hausse du coût de la main-d’œuvre en Chine à plus long terme, nous savons que nous avons l’opportunité de produire France en travaillant de manière intelligente. »

L'écart de prix avec la Chine se resserre

Autrement dit, en faisant tourner les machines en temps masqué, sans la présence d’opérateurs. « L’outil, je l’ai, mais pas le personnel, » rajoute encore Nicolas Detraz. C’est l’objet du plan de recrutement actuel visant à intégrer quatre opérateurs et un gestionnaire projet. « Si nous arrivons à avoir une bonne maîtrise de nos coûts de fonctionnement avec des machines qui tournent au maximum, nous avons la possibilité, dans un avenir assez proche, d’être sur des prix avec un écart assez faible par rapport à une production en Chine. » Cette prise de conscience, la direction d’Isère Mold Usinage la date de 2021. Et quand le rapatriement d’un moule de Chine revient quatre à cinq fois plus cher qu’en début d’année, pourquoi se gêner ?