L’entreprise familiale, créée en 1960 à Saint-Lager, est installée depuis les années 80 sur son site actuel.
Chaque année, le groupe de décolletage Segepo consacre entre 5 et 8 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement, dans le renouvellement ou la remise à niveau de machines. Il progresse aussi par petits pas à l'international.
Le siège de Saint-Lager, qui a bénéficié de plusieurs agrandissements depuis les années 80, offre aujourd’hui une surface de 8.000 m². Dernière extension en date : un nouveau pôle technique de recherche et développement, inauguré récemment. « Segepo innove à travers des machines plus performantes mais aussi dans l’intelligence des process », explique Laurent Pradel, son directeur commercial.
La société produit essentiellement des pièces de décolletage en acier, en petites ou grandes séries. En France, Segepo compte trois autres implantations à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain), Grenoble et Apprieu (Isère). A l’international, l’entreprise est présente en Pologne et en Turquie. Et, en 2018, un nouveau site de production a vu le jour aux Etats-Unis, dans l’Ohio. L’export représente plus de 50 % de ses ventes, vers l’Europe et les Etats-Unis.
Diversification commerciale
La société, créée en 1960 par Georges Pomeret et dirigée depuis une quinzaine d’années par Philippe Chapeaux, a souhaité ne pas dépendre du seul marché automobile. « Compte tenu d’une forte concurrence sur ce marché, notamment avec les entreprises implantées dans la vallée de l’Arve en Haute-Savoie, nous avons fait le choix d’une stratégie diversifiée en nous adressant, outre l’automobile (un tiers de nos ventes), à l’industrie électrique, aux constructeurs de véhicules industriels (trains, camions ou tracteurs) », précise Laurent Pradel. Cette stratégie multimarchés évite une activité trop fluctuante, grâce à des cycles inversés. L’entreprise, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires avec une cinquantaine de clients sur un total de 300, travaille pour des groupes internationaux tels que Renault, des équipementiers automobiles ou encore de grands noms comme Schneider.
Après deux années de croissance, l’activité s’est stabilisée en 2019, à un chiffre d’affaires de 54,4 millions d’euros. Et bien sûr, les interrogations sont de mise pour 2020 du fait du Brexit, des tensions sino-américaines et de la crise sanitaire mondiale
Cet article a été publié dans le numéro 2408 de Bref Eco.