Après douze ans chez Hermes et trois chez JM Weston, Gilles Lapierre est désormais dirigeant de la fonderie aluminium Rhonalu.
À 50 ans, c’est une nouvelle vie de dirigeant d’entreprise qui commence pour Gilles Lapierre. Cet ingénieur Arts & Métiers, qui a passé une douzaine d’années dans l’industrie du cuir (Hermès) et trois en tant que directeur industriel chez JM Weston, vient en effet de prendre la tête de Rhonalu, une fonderie aluminium basée à Miribel.
Cherchant à racheter une entreprise, Gilles Lapierre a été séduit « par la personnalité du dirigeant de Rhonalu qui avait lui-même repris l’entreprise il y a dix ans. Mon projet est le même. Il n’y a pas de rupture franche », explique le nouveau dirigeant qui se dit animé par l’idée de « faire avancer les gens dans un modèle économique, social, commercial et RSE ». Pour cette reprise, Gilles Lapierre a été accompagné par deux investisseurs (Mermoz Pays de l’Ain et Capit’Alpes Développement) et un pool bancaire (Crédit coopératif, Caisse d’Épargne Rhône-Alpes et Bpifrance).
Des pièces à haute technicité
Société centenaire, Rhonalu utilise la technique de « moulage en sable à vert ». Elle travaille pour des secteurs à haute technicité comme le médical, la robotique, le ferroviaire ou l’énergie et compte environ 150 clients actifs. « Nous fabriquons des pièces d’un à trente kilos en petite série, par lot de 20 à 80 pièces », explique Gilles Lapierre, citant par exemple la fabrication de châssis pour des machines d’analyse de sang, des véhicules de la Défense ou des robots industriels. « Il y a un gros potentiel de développement d’activité, estime le repreneur, notamment sur des activités nouvelles. Rhonalu est une PMI en train de se structurer en groupe », ajoute celui qui est en train de recruter un supply chain manager et un responsable de production. Depuis la reprise, il a également créé un pool technique.
En 2021, l’entreprise, qui emploie vingt personnes, a réalisé un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’euros, avec une certaine récurrence de son activité.
Cet article a été publié dans le numéro 2497 de Bref Eco.