Déjà meurtries par le raccourcissement de la saison d’hiver 2019/2020 (à partir du 15 mars), les stations de ski voient retardée, au-delà du 20 janvier, la prochaine saison d'hiver 2020/2021. Un choc économique énorme, en particulier pour Savoie-Mont Blanc qui pèse près des deux tiers de l’économie du ski français et aussi pour l'économie régionale.

L’annonce du président de la République concernant le report de l’ouverture des remontées mécaniques au-delà du 20 janvier a fait l’objet d’une douche froide pour de nombreuses stations qui communiquaient déjà sur une ouverture pour la fin novembre, voire en décembre. Pour la destination leader des sports d’hiver en France, Savoie-Mont-Blanc, le manque à gagner de la fermeture prématurée de mars avait déjà été évaluée à 800 millions d’euros. Avec la dernière annonce présidentielle, ce sera pire encore. Si la saison d’hiver dans son ensemble représente environ 61 % de la fréquentation annuelle du territoire, les vacances de Noël pèsent quant à elles, 16 % des nuitées de la saison hivernale.

Ouverture après le 20 janvier : 2 milliards d’euros de perte

Celles-ci génèrent pratiquement 1 milliard d’euros de retombées économiques qui vont s’ajouter aux 800 millions déjà perdus au printemps. Quant au mois de janvier, il représente, dans son ensemble, un autre milliard d’euros de retombées économiques qui seront donc en grande partie perdues. Une secousse économique assurée pour les deux départements de Savoie et Haute-Savoie pour qui la saison touristique d’hiver totalise 19 % de leur PIB. Le report de l’ouverture au-delà du 20 janvier va aussi impacter les 59.000 salariés permanents, sans compter les 25.000 saisonniers employés dans le secteur.

La SNCF et ses Ouigo en attente

Parallèlement, la SNCF était ce 25 novembre en réflexion pour savoir s’il fallait maintenir ou non l’offre Ouigo entre la région parisienne et les Alpes du Nord, alors que les réservations ont débuté depuis le 19 novembre. Elle devait démarrer dès le 17 décembre. De son côté Savoie Mont-Blanc Tourisme est en réunion de crise ce jour…

La décision présidentielle aura aussi des répercussions pour Auvergne-Rhône-Alpes. Grâce en partie aux sports d'hiver, avec 21 % du poids économique du tourisme national, la Région est la deuxième derrière l'Ile-de-France (23 ​%).