Affaibli par la baisse de la consommation de sirops, Teisseire engage une profonde réorganisation de ses activités. L’usine historique de Crolles (Isère) doit fermer d’ici 2026, entraînant la suppression de 167 postes. La marque, née à Grenoble il y a 300 ans et désormais détenue par le groupe Carlsberg, cherche un repreneur pour le site.

Alors que plus de 80 % des salariés de l’usine Teisseire de Crolles étaient en grève depuis quelques jours, l’entreprise a annoncé par communiqué, ce 16 octobre, « la fermeture de son site de production à Crolles dans le cadre d'une réorganisation globale de ses activités », et ce d’ici le mois d’avril 2026. Elle met en cause une situation économique et financière « extrêmement difficile » ainsi qu’un « déclin ininterrompu depuis dix ans » de sa production face à une concurrence sévère. Mais aussi « des rapports de force au profit des clients et fournisseurs de matières », des contraintes réglementaires toujours plus restrictives et de profonds changements de comportement parmi les consommateurs.

A la recherche d'un repreneur

Ne voyant aucune perspective d’amélioration à court comme à moyen terme, l'entreprise envisage donc de fermer son usine de Crolles si aucun repreneur ne se manifestait. Teisseire annonce tout de même avoir mandaté un cabinet spécialisé pour tenter de trouver un repreneur. En tout, 205 suppressions de postes pourraient survenir ainsi que la création de 38 nouveaux, soit une suppression nette de 167 postes. L’entreprise explique par ailleurs que son résultat d’exploitation, est passé de l’équivalent de « près de 10 % du chiffre d’affaires en 2020 à une perte en 2025 (- 2 % du chiffre d’affaires) ».

Maintenir la production de sirops en France

Pour autant, Teisseire souhaite que l’intégralité de ses sirops soit fabriquée en France. Pour cela, l’entreprise assure avoir noué « des partenariats avec des sociétés françaises permettant le maintien des volumes de production en France ». Concrètement, la production serait confiée à Slaur Sardet, basé au Havre (Normandie) et l’équipe commerciale serait externalisée.

Teisseire s’apprête désormais à engager une procédure d’information-consultation en compagnie des représentants du personnel de l’usine de Crolles. Mais aussi à « mettre en place les mesures d’accompagnement sociales adaptées ».