Frédéric Aumont, nouveau président de la chambre des notaires du Rhône.
Frédéric Aumont, 52 ans, notaire à Décines, spécialiste en conseil patrimonial et transmission d'entreprise, a été élu le 20 mai, président de la chambre notariale du Rhône. Parmi ses objectifs : participer à la numérisation de la profession.
Outre le rôle traditionnel d’un président de chambre (accueil des nouveaux confrères, représentation de la profession et fonction disciplinaire), Frédéric Aumont a naturellement établi une feuille de route pour ce mandat. Des axes de travail classiques comme le maintien de la déontologie (actions de communication, de formation…), la communication vers le grand public (réseaux sociaux, consultations gratuites, conférences pour faire connaître le rôle du notaire), ou la participation à la réflexion nationale sur le renouvellement de la gouvernance de la profession.
Et d’autres objectifs plus nouveaux. Frédéric Aumont compte par exemple davantage accompagner les jeunes confères qui disent se sentir un peu seul. « Je pense créer une commission afin d'écouter leurs attentes notamment dans leur intégration au fonctionnement de nos instances », explique le nouveau président.
85 nouveaux notaires dans le Rhône
Il faut dire que la proximité entre les notaires a pu s’étioler avec l’explosion du nombre de professionnels, liée à la réforme Macron de 2015. De nouvelles installations ont été possibles (tirage au sort des candidats) et le Rhône a vu une première vague de 70 nouveaux notaires arriver en 2017, portant le total à 450. Une deuxième vague de quinze nouvelles études est imminente. De quoi agacer les notaires en place ? « Pas vraiment, répond Frédéric Aumont. La question est plutôt de savoir si les équilibres économiques sont respectés. Le problème est qu’il existe des zones sous-densifiées et que les nouveaux notaires ne sont pas forcément arrivés dans ces endroits. Sur le Rhône cependant, il n’y a pas de souci de ce côté-là. »
Tout va beaucoup changer avec l’arrivée de l’intelligence artificielle et des blockchains
Autre intention : travailler sur les nouveaux outils numériques. « Comme toutes les professions, nous nous numérisons. Il y aura bientôt des actes rédigés automatiquement et des plateformes d’échanges dématérialisés avec les clients. Tout cela est en test, en collaboration avec l’administration fiscale. D’ici cinq à sept ans, tout va beaucoup changer avec l’arrivée de l’intelligence artificielle et des blockchains. Nous devons donc sensibiliser les confrères au changement et démystifier le numérique. Mais nous devons aussi accompagner les start-up dans leur développement afin qu’elles conçoivent des outils qui correspondent à nos besoins », conclut-il.
Dans un autre ordre d’idées, la fusion lancée entre les chambres du Rhône, de l’Ain et de la Loire devrait intervenir en 2020 ou 2021 dans une optique de rationalisation des coûts. Pas de révolution puisque des chambres interdépartementales existent déjà comme dans les Savoie ou dans toute l’Auvergne.