Mecelec doit livrer les dômes des 550 colonnes qui sont progressivement remplacées depuis cet été.
Mecelec/DR
Le fabricant ardéchois de pièces en composites a commencé à livrer les toitures des nouvelles colonnes Morris de la Ville de Paris. Un contrat prestigieux et innovant sur le plan technologique.
Mecelec a été retenu par JC Decaux pour la fourniture des toitures de la nouvelle génération de colonnes supports de publicités culturelles que le gestionnaire de mobilier urbain déploie actuellement à Paris. Ce sont en effet 550 exemplaires des très emblématiques colonnes Morris (et donc autant de coiffes pour Mecelec) que JC Decaux va installer dans les rues de la capitale en remplacement des actuels mobiliers, après avoir remporté un appel d’offres de la Ville de Paris en février dernier.
Un composite à base de fibre de lin
Les trois usines du fabricant de pièces en composites Mecelec, installées en Ardèche (Mauves et Saint-Agrève) et en Isère (Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs), se sont réparti l’activité générée par ce contrat prestigieux. D’ici fin décembre, l’entreprise doit livrer les dômes des 550 colonnes qui sont progressivement remplacées depuis cet été. Ces grandes pièces sont composées de plusieurs éléments assemblés dont la fabrication a demandé quatorze moules métalliques créés spécifiquement. Elles présentent une particularité technologique qui est une première mondiale pour un projet industriel : le composite utilisé est confectionné sur une base de fibre de lin, en provenance d’Europe. Il semblerait que cette solution biosourcée ait joué un rôle non négligeable en faveur de Mecelec lors du choix du jury de l’appel d’offres.
Un virage pour l'entreprise
Très fière de cette commande, Bénédicte Durand, directrice générale de Mecelec, explique : « Nous avons choisi de développer cette solution innovante, sortie spécifiquement de notre bureau de R & D. Elle a été réalisée en « mode projet », ce à quoi nos équipes, qui ont répondu de manière remarquable, n’étaient pas habituées. Cette volonté d’innovation constitue, pour nous, une évolution très symbolique. C’est un virage dans l’évolution de notre organisation interne ».
Sur le plan économique, après une période difficile, Mecelec devrait sortir cette année la tête de l’eau, de façon spectaculaire : alors que ses ventes stagnaient aux alentours de 24 millions d’euros ces dernières années, les trois premiers trimestres de 2019 ont déjà enregistré 22,4 millions d'euros. L’exercice annuel devrait donc frôler les 30 millions d'euros. Le carnet de commandes, lui, est en augmentation de 30 %. Et « tous nos secteurs d’activité sont au vert », affirme Bénédicte Durand.