Geneviève Colonna d'Istria
La direction de Michelin présentait ce mercredi 1er décembre aux organisations syndicales le deuxième volet de son « plan de simplification et de compétitivité ».
Au total, 614 postes vont être supprimés en France dans le cadre du projet de rupture conventionnelle collective (RCC) 2022. Le siège social du groupe, à Clermont-Ferrand, est le plus impacté avec 469 postes, dont 419 dans le tertiaire et 50 dans l’industrie. Selon une note transmise aux syndicats, Michelin table sur 339 départs en retraite et 193 places ouvertes à la mobilité externe. Parallèlement, la direction annonce la création de 322 postes en 2022. Dans une moindre mesure, les sites de Cholet, le Puy-en-Velay, Montceau-les-Mines, Troyes, Vannes et Bourges seront également touchés.
Moins pire qu'annoncé
Le groupe, qui compte 17 000 salariés en France, avait annoncé en janvier 2021 trois vagues de départs à venir, en avançant le chiffre de 2 300 suppressions de postes d'ici 2023. Fin mars, Michelin avait confirmé la suppression de 531 postes en 2021 pour la première année du plan. « Si on additionne les deux premiers volets du plan, nous arrivons à un total de 1 145 postes supprimés. On est loin des 2 300. C’est plutôt une bonne surprise. Mais on ne sait pas comment la direction va gérer les derniers 1 156 postes restants. La RCC sera-t-elle prolongée sur plusieurs autres années ? Nous ne savons pas », analyse Jérôme Lorton, délégué Sud Michelin.
Une reprise importante
La direction, de son côté, assure que les 2 300 suppressions « ne sont pas un objectif à atteindre, mais un plafond ». « Il se pourrait qu’il y ait moins de départs que prévu, tempère également José Tarantini, délégué syndical central CFE-CGC. D’autant plus que nous assistons à une importante reprise, avec des sites qui ont du mal à recruter ».
« Ces 614 suppressions ne sont pas une surprise, reconnaît Laurent Bador de la CFDT. Les chiffres sont inférieurs à ce que l’on pouvait craindre. Le dialogue social n’a pas été vain, notamment en ce qui concerne les emplois industriels ».